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Generation y

Publié le 09 février 2011 par Miss Culture Marketing @missculturemkg

Je crois bien qu’il s’agit d’une première: mon premier article écrit à 10000m d’altitude, quelque part au-dessus du MidWest enneigé, entre New York et LA...

Quel meilleur symbole que celui-ci pour parler d’un sujet qui me tient particulièrement à coeur, la Génération Y...

Y
Repartons de la base: selon Wikipedia, « le terme génération Y désigne les personnes nées entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1990. Il tire son nom de la génération précédente, nommée génération X, ainsi que de la phonétique anglaise de l'expression "Why", signifiant « pourquoi ». D'autres termes équivalents existent, dont enfants du millénaire ou les diminutifs GenY et Yers. Les Américains utilisent également l’expression digital natives ou net generation pour pointer le fait que ces enfants ont grandi dans un monde où l'ordinateur personnel et l'Internet sont devenus de plus en plus accessibles. »

 

 Oui, la génération Y, c’est nous. Vous, moi, la jeune de 20 ans: je suis à peu près sûre que la majorité des gens qui sont en train de lire cet article sont des Yers...

Ce terme, apparu pour la première fois en 1993 dans le magazine américain Advertising Age, combine donc deux dimensions, comportementale et generationnelle, mais c’est bien entendu la première qui nous intéresse le plus. D’un point de vue managerial, la dimension comportementale est même centrale. Les entreprises commencent à changer aujourd’hui leur façon de fonctionner pour s’adapter à cette nouvelle population, indépendante et connectée. Pas étonnant lorsqu’on sait que d’ici 2015, cette petite communauté que nous sommes représentera 40% des actifs en France...

Qui sommes-nous?

Nous avons grandi sans guerre mondiale mais avec la menace du chômage et de la récession, l’allongement de la durée du travail, et cela a fait évoluer notre rapport à l’entreprise et à la société.. Moins loyaux que la génération X, nous ne pensons pas que nous passerons notre vie dans la même entreprise. Nous posons plus de questions, nous challengeons, remettons en question les techniques de management, les ordres. Nous avons besoin de comprendre pourquoi, tout le temps. Et quand l’entreprise ne répond plus à nos attentes, nous la quittons pour une autre (j’ajouterais: en faisant preuve de lucidité quant à ce qui nous attend ensuite). La sécurité de l’emploi est un concept qui ne veut absolument rien dire pour nous et d’ailleurs notre CV est toujours prêt. Pour garder les Yers, les entreprises vont donc devoir changer radicalement. Tenir compte, par exemple, du fait que nous sommes moins carriéristes que nos ainés et plus attachés à nos valeurs personnelles – et que nous le ferons savoir si besoin.

Nous sommes également définis par notre lien à l’internet, qui à la fois nous donne un accès au monde extérieur sans précédent, que nous exploitons au maximum, mais qui paradoxalement nous rend plus individualistes que nos parents. D’ailleurs c’est souvent que l’on parle des 4 ‘i’ pour nous définir: individualisme, impatience, interconnexion, interactivité. Nos parents estimaient avoir des devoirs? Nous revendiquons nos droits.

Comment faire, alors, pour gérer ces zappeurs, nés avec une souris dans la main, passant deux heures par jour sur Facebook, rejetant l’autorité pour l’autorité, mais qui sont capables de s’investir à fond dans un job, dans une mission, tant que son utilité et son sens ont été prouvés?

Il est clair qu’à un moment ou à un autre, un manager de la génération X devra s’adapter. Il devra tenir compte et savoir exploiter la rapidité, l’efficacité, l’exigence et la créativité d’un Yer; respecter sa vie privée, son besoin d’equilibre (congé sans solde, congé abatique, maternité, tenue vestimentaire...); justifier sa place aux yeux de son équipe de Yers (triste, mais vrai) en leur démontrant ses competences et sa crédibilité sans arrêt; il mettra en sourdine toutes ces histoires de strates et de titres (dont le Yer n’a que faire); également, il répondra dans la minute, reconnaitra le travail d’un Yer (ne pas déconner là dessus), remerciera ses équipes, délèguera et cherchera à développer les personnellement...

Bref (est-ce mon Y qui parle), la base du management intelligent en quelque sorte, rien de bien nouveau. La seule différence avec avant, où un mauvais management était accepté (disons que les X vivaient avec) c’est qu’aujourd’hui, si le manager n’est pas a la hauteur, son Yer n’est pas content. Or un Yer pas content le dit, demande des changements et si besoin finira par partir.

Mais s’il tient compte de cela, il aura alors à sa disposition un collaborateur motivé, capable de traiter une quantité d’information gigantesque en très peu de temps et d’aller chercher de l’information dans les équipes transversales (sans doute de manière informelle car le Yer est un super facilitateur de business).

Allez, pour le plaisir, l’extrait en francais de ce fameux article d’Advertising Age qui un jour a décidé de nous donner un nom (1993)!

“Ce jeune adulte cynique aux cheveux rouge passant son temps devant la télé, et appartenant à la Génération X, a bien donné du fils à retordre aux professionnels du marketing. Ils ne répondent pas aux messages publicitaires, il ne sont pas loyaux aux marques et n’ont sans doute pas de travail…et donc pas de revenus à dépenser.

Mais de l’aide arrive ! Après cette génération de jeunes adultes en colère arrive un nouveau groupe d’adolescents qui va laisser la génération X sur place. Ces 13-19 ans sont 27 millions et dépensent 95 milliards de dollars par an. Ces chiffres vont augmenter dans la prochaine décade. Ce groupe est intéressé par la “vie réelle et de vraies solutions.”  (“real life, real solutions.”)

Les ados se sentent concernés par leur environnement : SIDA, les relations raciales, la pédophilie ou l’avortement pour ne parler que de ceux-là. Contrairement à leurs aînés, plutôt que de dire “Je suis perdu”, ils se demandent “Que vais je pouvoir faire ?” Ils aiment s’impliquer dans le travail bénévole et ils répondent bien mieux aux marques, surtout s’ils pensent qu’elles participent à rendre le monde meilleur. (...)


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