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KOBE BRYANT, California Love

Publié le 24 janvier 2008 par Thibault

KOBE BRYANT, California LoveVéritable superstar du basket US, Kobe Bryant revit enfin cette saison avec ses Lakers de Los Angeles … L’occasion pour ShotActu de jeter un coup d’œil dans le rétro d’une carrière en or. Kobe ! Kobe ! Kobe !

Et oui, né en 1978, Kobe approche déjà la trentaine. Dur d’y croire et pourtant, KB est déjà dans sa douzième saison NBA ! Léger coup de spleen quand on se met à imaginer un futur sans Kobe … Quoi ? Les Lakers continueront d’exister ? Qu’on se le dise les amis, Kobe est au sommet alors profitons-en !

L’ascension

Les chats ne font pas des chiens comme on dit. Papa, Joe « Jellybean » Bryant, était lui aussi basketteur. Aux 76ers de Philadelphie tout d’abord puis dans le championnat Italien pour terminer sa carrière. Ado, le futur dieu de LA n’a donc connu que les ritals avant que ses parents ne le ramènent chez l’oncle Sam. Au Lower Merion High School de Phila, il impressionne très vite son monde et devient le nouveau phénomène basket que toutes les universités veulent s’arracher … Mais à tout juste 18 ans, l’enfant prodige décide d’esquiver la case fac car il se sent déjà prêt pour le haut niveau. Drafté en 13ème position par Charlotte, les Lakers font le forcing pour le récupérer et les Hornets acceptent alors le pivot Serbe Vlade Divac comme monnaie d’échange. Peu utilisé et blessé à la cheville, sa saison de rookie (1996-97) s’avèrera assez fade. Quoi de mieux alors qu’un titre au Slam Dunk Contest du All-Star Game pour ne pas se faire oublier ! Doté d’une détente ahurissante et d’un soyeux shoot déjà redoutable, Dame Nature a gâtée notre poulain. Sophomore, c’est l’explosion de Kobe.

De 8 points par match, il en score désormais près de 16 et a vu son temps de jeu lui aussi

KOBE BRYANT, California Love
doublé ! Et son association avec le massif pivot Shaquille O’Neal commence à faire causer dans les chaumières Californiennes. 19 piges seulement et voilà le phénomène lancé. Sur le parquet, il fait le show et devient vite le nouveau roi de LA. Titulaire au All-Star Game de New-York, c’est alors le plus jeune joueur à débuter le match des Etoiles tout comme il fut le plus, l’année précédente, le plus jeune joueur NBA à démarrer un match. Lors de ce All-Star, Kobe y affronte Michael Jordan, dont beaucoup voient en KB8 la future relève. Mais Kobe est jeune et va connaître son premier passage à vide. Ses perfs sont en baisse et lors des Play-Offs 98, les Lakers se font « sweeper » par le Jazz d’Utah (0-4) et il essuie alors bon nombre de critiques pour son individualisme …

La dynastie

Un an plus tard, à l’entame de la saison 99-00, commence alors le règne des Lakers … Avec l’arrivée du coach Phil Jackson, qui sort de six titres avec les Chicago Bulls, les 2 potos Kobe & Shaq vont enfin voir leurs talents récompensés. 3 titres en autant d’années pour les Angelinos ! Le tandem de choc carbure à plein régime et score près de 60 points à toutes ses apparitions. Difficile alors pour les Pacers, en 2000, 76ers en 2001 ou encore Nets en 2002, de rivaliser face à LA. Et même quand l’Hippopo-Shaq est absent, Kobe assure. Il devient la Star de la franchise. Le n°8 des Lakers score de plus en plus et sait se montrer décisif dans le money-time. Presque 29 points de moyenne sur la saison 00-01. Mais Kobe en fait souvent trop, sur le terrain et en dehors, et son amitié avec Big Shaq Daddy commence à en prendre un coup dans l’aile. C’est le début d’une nouvelle rubrique dans les médias ricains : « Bryant – O’Neal : Je t’aime, moi non plus ». Rassurez-vous, aujourd’hui, tout va bien entre les 2 loubards. En 2002, Kobe brille au All-Star Game de Philadelphie et remporte le titre de MVP de ce match des étoiles. C’est cette même année que les Lakers auront le plus souffert en Play-Offs. Loin d’écraser la concurrence comme la saison précédente, il aura fallu du grand Kobe (30 pts, 10 rbds, 7 pds) pour faire tomber les Kings de Sacramento en prolongation du septième et dernier match de finale de conférence. L’âge d’or terminé, le Shaq se blesse, les Lakers ne gagnent plus et Kobe

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redevient saoulant à vouloir prendre tous les tickets shoot. C’est là que le bas blesse pour Kobe. « Tous pour moi, chacun ma gueule ». Et les journalistes ne le loupent pas après un fiasco contre Boston et ses 30 shoots sur 47 loupés.

Le kid tarde à mûrir. Kobe est un flambeur, ses origines ritales ? Mais « no soucy », il repart du bon pied et score neuf fois de suite plus de 40 points, imitant ainsi Wilt Chamberlain et Michael Jordan ! Malheureusement, pas de titre pour L.A. cette saison-ci, la faute aux Spurs de San Antonio. Durant l’été 2003, l’artiste est accusé de viol et l’image de l’idole en prend un sacré coup dans la tronche. L’affaire n’aura cependant pas de suite, la « victime » ne repartant cependant probablement pas les poches vides … Pour la nouvelle saison, les dirigeants de la franchise ont fait forts en signant les 2 vétérans stars Karl Malone et Gary Payton. Et les résultats sont là puisque l’équipe arrive en finale NBA, contre Detroit. Durant le Game 2, notre star réussie même le shoot de sa carrière au buzzer arrachant la prolongation. Revenus à 1-1, les Lakers craqueront ensuite, laissant le titre aux Pistons (1-4). Un nouveau contrat de 7 ans signé, Kobe voit en revanche Phil Jackson et Shaquille O’Neal quitter le club. C’est la fin des Lakers … et Kobe reste tout seul dans la galère. Croquant toujours autant la balle, il commence même à agacer de plus en plus.

Les records

L’été 2005, Jackson revient coaché l’équipe, et Kobe se sent poussé des ailes. 62 points en trois quart-temps contre Dallas le 10 décembre puis 81 le 22 janvier 2006 contre Toronto ! KOBE EST UN DEGLINGO ! 81 points, la seconde meilleure perf dans l’histoire NBA ! Quelques mois plus tard, les « LAL » frôlent l’exploit mais se font finalement sortir face à Phoenix dès le premier tour. Qu’importe, le Staples Center de

KOBE BRYANT, California Love
LA n’a plus d’yeux que pour un seul homme, un extra-terrestre nommé Bryant. 35 points de moyenne sur la saison, que dire de plus ? La saison suivante, rebelote. Oui monsieur ! 65 pts contre Portland, 50 contre Minnesota, 60 contre Memphis puis 50 face à New-Orleans : 4 matches d’affilée avec au moins 50 points dans la besace ! On n’avait plus vu ça depuis Wilt Chamberlain. 4 à la suite ! C’est notre nouveau champion, on l’applaudit. Alors Kobe, ta décision ? … Il reste !! Quel champion.

Et la saison suivante, c’est-à-dire cette année, KB24 (et oui, Dieu porte désormais le numéro 24) est cette fois-ci bien parti enfin regoûter à la gloire collective. Et oui car malgré tous ses exploits (10 fois plus de 50 points dans la saison, meilleur

KOBE BRYANT, California Love
scoreur de la ligue, MVP du All-Star Game), la saison passée ne fut pas couronnée de succès pour les Lakers avec une précoce éjection des Play-Offs dès le premier tour … Sa volonté de plier bagages rangée au placard, Kobe est de nouveau au top (près de 28 pts de moyenne) et ses Lakers surprennent avec une actuelle 3ème place au classement. Au passage, Kobe est même devenu récemment le plus jeune joueur de l’histoire à atteindre les 20000 pts en carrière ! Le nouveau Jordan vous avez dit ? Sans oublier que celui dont les parents l’auraient nommé ainsi après avoir mangé un steak « Kobe » avant sa naissance se concentre désormais aussi sur la sélection US avec laquelle il brilla l’été dernier. Vous l’aurez compris, l’homme de tous les records a désormais mûri. Et nous on t’aime Kobe, alors ne change plus rien. Du spectacle, sinon rien !

Benoit Louis


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