Magazine Journal intime

Les retrouvailles et le recommencement du reve

Par Elcaminoloco

Lundi 15 mars 2010, le commencement d’une nouvelle étape dans l’ascendance sociale : mon premier jour de travail. L’aboutissement de 24 ans de production scolaire à la chaine où j’avais passé tous les tests de réussite à la manière de pièces d’usine. Cette école de la république ne nous apprend pas à apprendre, à nous éveiller ni à penser proprement sur notre qualité, mais s’efforce plutôt de nous former à une culture unique non pensante, nous mettant quotidiennement en compétition les uns les autres, nous apprenant plutôt à stigmatiser et à écarter celui qui refuse « d’être intelligent » d’être semblable, malgré tout le mal que j’en pense, j’ai fait comme tout le monde, suivit et réussit parce je n’étais pas trop mauvais en maths. Je me suis, je l’espère, bien détaché de l’image que je dois montrer, m’efforce ( quoique ce soit plutôt naturel ) à vivre le plus simplement possible et à réaliser mes rêves. Le plus dur étant de travailler, parce que ceci est réellement plaisant et que l’on y trouve un véritable intérêt et non parce que la peur de l’exclusion sociale hante. On me montre mon bureau (3 murs et une grande baie vitrée), mon écran d’ordinateur, mes collègues… Mes horaires ? Flexibles. En fait je peux vraiment faire ce que je veux, débarquer a 7 h du matin, 10 h, ou pourquoi ne pas aller grimper le matin et bosser l’après-midi. Il fait moche samedi ? Autant aller travailler et prendre mon lundi. Ahhh, quel bonheur ! Je pense avoir le job de rêve, qui plus est mon premier. Une ambiance tranquille, mon chef porte short et sandales, les projets sont intéressants… What else ?

Les jours passèrent bons train, l’université (puisque c’est la que je travaille) me logeait à l’hôtel, avec vue sur la plage et le casino à deux pas du bureau, je retrouvais progressivement mes amis et jouais de la guitare sur la plage en rentrant du travail. Que demander de plus ? Tout le reste bien sûr !!

Un soir, sur le chemin du retour, j’y croisai une amie qui s’enchanta de me dire qu’une chambre était libre chez elle puisque son copain avait déménagé du rez-de-chaussée vers sa chambre. Dix jours plus tard, j’emménageais, définitivement.

Résultat, je suis le plus vieux de l’équipe, 3 filles, Karina, Rita, Maggie, et Zach qui est heureux de n’être plus le seul gars. Ils sont tous universitaires et étaient des amis de l’année dernière. À mon arrivée, les tortillas étaient déjà prêtes, et un bœuf s’improvisa (je crois qu’il y a dans notre maison une moyenne d’une guitare et demie par personne).


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