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La Nature et les hommes

Par Lecerclereader

La Nature et les hommes La Nature et les hommes La Nature et les hommes

Au mieux indifférente, au pire inhospitalière, la nature occupe une place de choix dans les romans de cette sélection. Découvrez d’éblouissants paysages maritimes ou montagnards qui ont définitivement leur rôle à jouer dans des histoires tragiques et universelles.

La Nature et les hommes

La Grande Peur dans la montagne de Charles-Ferdinand Ramuz

Direction la Suisse, et plus particulièrement le Valais. Charles-Ferdinand Ramuz nous conte l’histoire d’un village de montagne en proie à des catastrophes et à l’hystérie collective. « Jeunes » et « anciens » se déchirent autour d’un alpage jugé maudit : faut-il ou non retourner à Sasseneire ? Des bergers y sont finalement envoyés, et les malheurs ne se font pas attendre. Les hommes ne sont ici que tolérés dans des montagnes aussi splendides qu’impitoyables ; ils l’apprendront à leurs dépends. La Grande Peur dans la montagne est l’histoire d’une catastrophe annoncée, où Ramuz parvient à ferrer son lecteur avec ce style et ce rythme qui lui sont propres, ces images qui ne cessent d’apparaître et réapparaître sous son soc d’artisan-écrivain. Même si cette histoire est un peu trop noire pour me convaincre, je me suis laissée prendre au jeu, toujours fascinée par la langue ramuzienne, ce ton qui évoque le parler rude, les longues et pénibles marches.
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La Nature et les hommes
Le sel de Jean-Baptiste del Amo

C’est dans la ville de Sète, saturée d’odeurs et de souvenirs, que Jean-Baptiste del Amo mène son lecteur. Le temps d’une journée, ses personnages se souviennent : le père, sa présence tyrannique, les frustrations et les colères laissées derrière lui. La veuve – Louise – et ses trois enfants – Fanny, Albin et Jonas – grattent ou tentent vainement de panser leurs plaies alors qu’ils se préparent à assister à un énième dîner de famille. Omniprésente et fascinante, la mer n’est jamais loin pour cette femme et ces enfants de marin. L’ombre de Virginia Woolf – citée en exergue – plane sur ce roman tout en obsessions et en réminiscences. Toutefois, malgré ce séduisant patronage et un style prometteur, je n’ai pas réussi à m’intéresser aux obsessions et au passé de ces personnages. Une histoire de famille qui fleurait trop le déjà-lu et qui manquait curieusement… de sel.
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La Nature et les hommes

Derborence de Charles-Ferdinand Ramuz

Retour en Suisse, mais pour une histoire nettement moins noire que la précédente, promis ! Considéré comme l’un des chefs d’œuvre de Ramuz, Derborence met en scène un jeune couple séparé par un terrible éboulement, puis réuni. Quand Antoine, miraculé, revient dans son village, il doit non seulement montrer qu’il n’est pas un revenant, mais aussi retrouver sa place auprès de sa jeune épouse, Thérèse. Ici, la montagne n’écrase pas, elle joue plutôt le rôle de matrice. Un récit où l’amour et la mort s’équilibre harmonieusement : de quoi se consoler après la lecture de La Grande Peur dans la montagne. Vous l’aurez sûrement compris, Charles-Ferdinand Ramuz est un auteur que je vous recommande chaudement.
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