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Sécurité. Le Cameroun redoute des troubles post-électoraux en République centrafricaine.

Publié le 10 février 2011 par 237online @237online

Écrit par Le Jour   

Jeudi, 10 Février 2011 13:20

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Sécurité. Le Cameroun  redoute des troubles post-électoraux en République centrafricaine.
Des parachutistes de l'armée camerounaise du bataillon des troupes aéroportées (Btap) de Koutaba sont stationnés à la frontière avec la République centrafricaine (Rca) depuis deux jours. D'après une source au ministère de la Défense, leur mission est de sécuriser la frontière camerounaise avec la Rca.
Sans préciser les localités où les troupes sont stationnées, notre source ajoute : « Le gouvernement Camerounais redoute une augmentation de l'insécurité en zone camerounaise, au cas où des troubles post-électoraux émergeraient dans le pays à la suite de la proclamation des résultats du double scrutin législatif et présidentiel par la Cour constitutionnelle». De source préfectorale, ces troupes ont été positionnées dans les localités de Garoua-Boulaï dans le Lom et Djerem et de Kenzou dans la Kadey. Mbu Peter, le préfet du Lom et Djerem est d'ailleurs en tournée dans la partie nord de son département pour s'assurer que le dispositif est bien en place. Par ailleurs, d'après un policier en service à la frontière Cameroun-Rca, les centrafricains sont interdits d'entrer au Cameroun depuis deux jours. On annonce aussi une descente sur le terrain des responsables du Hcr.

Les résultats des élections sont attendus par l'opposition centrafricaine qui conteste de la victoire de Bozizé. Elle a d'ores et déjà annoncé qu'elle portait plainte contre le président de la Commission électorale indépendante, M. Joseph Binguimalet, pour avoir proclamé les résultats sans prendre en compte les résultats de 1262 bureaux de vote, ce qui représente à peu près 500 000 voix.

Déjà en novembre 2010, suite à des problèmes d'inscription sur les listes électorales, le Consulat de Rca à Douala avait été saccagé et des affrontements sanglants avaient opposé les ressortissants de ce pays, faisant un mort. Cette fois-ci, Yaoundé ne veut pas voir affluer sur son territoire un nombre important de réfugiés centrafricains en prévision des violences qui pourraient se déclencher dans ce pays, comme ce fut le cas en mars 2010 à la suite d'attaques rebelles contre le gouvernement du général Bozizé. En plus, la frontière camerounaise est régulièrement l'objet d'attaques et enlèvement de citoyens camerounais par des rebelles centrafricains. En 2008, attaque rebelle avait entrainé la mort de deux Camerounais : Adamou Nana et Aladji Oumarou, âgés respectivement de 70 et 68 ans.

Jusqu'ici, le Cameroun entretient des rapports « fraternels » avec la Rca. D'ailleurs, à l'occasion du cinquantenaire de ce pays, Paul Biya s'était rendu à Bangui en décembre, pour les festivités. Par ailleurs, en mars 2008, 130 soldats du contingent camerounais de la force multinationale de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale a rejoint Bangui pour maintenir la paix, ainsi que pour restructurer l'armée centrafricaine.


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