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Laurette La Perle : La chanteuse que la musique congolaise attendait

Publié le 12 février 2011 par Africahit

Sur le clip de sa chanson « Sans retour » diffusé sur le net, un corps de rêve se laisse aller à des ondulations lascives tandis que de gros plans sur le visage découvrent un très joli minois surplombé de lèvres pulpeuses conséquemment couvertes d’un reluisant rouge à lèvres comme pour mûrir un peu la chanteuse Laurette La Perle, 19 ans tout juste. Dieu merci, l’essentiel est ailleurs et finit par happer toute l’attention : la voix et le chant de Laurette La Perle dépoussièrent les annales de la musique congolaise dont on ne se souvient plus en quelle année elle avait enfanté une chanteuse de grande classe depuis Mbilia Bel et, dans une relative mesure, Mukangi Déesse.


Le génie a ceci de particulier qu’il produit l’exceptionnel sans obéir à des canons prédéfinis mais en réalisant une sorte d’alchimie unique des éléments d’apparente banalité. La chanson «  Sans retour » de Laurette La Perle est d’une savante dramaturgie personnifiée, de façon subliminale, par la chanteuse. Qui module son chant selon les passages de la chanson : langoureux pour traduire la mélancolie de l’épouse délaissée, haut et vigoureux lorsque la chanson dénonce le sadisme d’un mari à qui la femme passait tout, et enfin suave pour évoquer la dignité et la sérénité retrouvée de la femme qui a décidé de partir. En lui passant quelques aspérités largement pardonnables et quelques ratés mineurs dans la succession et l’enchainement des mélodies, Laurette réussit admirablement les variations de son chant. On ne peut écouter et regarder cette chanteuse sans penser justement à un mémorable précédent : Mbilia Bel et la chanson « Mpeve ya nlongo » en 1981.

Choisir entre aguicher et bercer les cœurs

Si elle veut aller loin, la chanteuse devra cependant choisir très vite : jouer l’aguicheuse en allumant les appétits sexuels des mélomanes en exhibant ostensiblement ses cuisses et son entrejambe (trois fois dans le clip précité) ou tout simplement sublimer son talent en l’amenant à la maturité avec application, patience et lucidité. La naïveté serait de verser dans l’air du temps comme ces artistes congolais qui prennent les mélomanes pour des voyeurs et s’offrir en viande humaine qui racole des yeux avides. Comme ces chanteuses et danseuses offertes en objets sexuels, dans des clips, pour des millions de paires d’yeux. Laurette La Perle est très belle et élégante. C’est une évidence et elle n’a nullement besoin d’en jouer. Sur ces images très bien pensées avec d’excellents angles de cadrage, elle est étincelante et rehausse la chanson faisant remplir ainsi au vidéo-clip sa mission première.

Fille d’un médecin (décédé) et d’une mère infirmière, après des débuts dans les chœurs puis une plongée dans les musiques dites urbaines, Laurette La Perle a fait le choix d’un éclectisme dont les mélomanes jugeront l’inspiration et la juste teneur à la sortie, annoncée imminente, de son album « Siska » dont la très prometteuse rumba « Sans retour » fait partie.


Visiter son blog : http://laurettelaperle01.skyrock.com

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