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Chroniques de lecture - 6

Par Hervé Bienvault

Plume Une lointaine Arcadie
de Jean-Marie Chevrier

acheté et téléchargé au format epub sur http://www.epagine.fr/
Un revigorant coup de coeur !
Je ne connaissais pas cet auteur que j’ai découvert par hasard en lisant sur le net que son histoire se situait dans la Creuse, un département et des paysages que je fréquente depuis mon enfance.
Ce livre aurait pu paraître aux excellentes éditions Gallmeister adepte du “nature writing".
(http://www.gallmeister.fr/accueil)
Ce courant littéraire américain est un melting pot d'hommages à la nature et de récits autobiographiques. En résumé, "ma vie dans les grands espaces".
On pense alors, pêle-mêle, à Henri David Thoreau, Jack London, Jim Harrison et aussitôt à "La route" de Cormac Mc Carthy ou bien au film de Sean Penn "Into the Wild", adapté du roman "Voyage au bout de la solitude", écrit par Jon Krakauer en 1996, et relatant l'histoire réelle de Christopher McCandless.
Très souvent, le "nature writing" revendique le label "Ecologie politique".
Chevrier Le titre fait référence au mythe d’Arcadie, région montagneuse de la Grèce ancienne, terre mythique de la paix et du bonheur.
Ce roman remémore la lecture du magnifique “Suzanne et le Pacifique” de Giraudoux.
On pense également à Robinson Crusoé... avec la Creuse comme une île ?
Matthieu, libraire à Paris plaque tout car tout lui échappe: son meilleur ami le chien qui meurt, sa femme qui le quitte...
Il se retrouve dans la Creuse dans une maison de famille abandonnée. Sans télévision, sans journaux... avec seulement 3 livres : l’Illiade d’Homère, les Géorgiques de Virgile, et Malone Meurt de Beckett. Il va fabriquer son pain, cultiver son jardin, adopter une vache et faire de rares mais magnifiques rencontres dépeintes avec beaucoup de sensibilité.
L’auteur fait souvent référence aux mythes grecs et à la peinture et l’écriture de Chevrier est très sensuelle, au pinceau... picturale.
Un très très beau roman que je recommande avec enthousiasme !
4ème de couverture
Mathieu part à la retraite : il ferme sa librairie, sa femme le quitte, il perd son chien… Où et comment trouver la force de continuer à vivre ? Peut-être dans une vie d'ermite, sur une éminence isolée des confins de la Creuse. Dans ce dernier refuge, il n'aspire qu'à s'effacer dans une nature immobile, avec la seule compagnie des bêtes, suivi pas à pas par Io, une génisse. Mais la civilisation se rappelle à Mathieu quand un couple de randonneurs fait halte dans sa thébaïde. L'homme, archéologue amateur, cherche des vestiges médiévaux. La femme n'est pas sans charme, et inspire à Mathieu un désir violent. Ses velléités de solitude et de renoncement sont compromises. Un drame se prépare, dont Io, l'animal tutélaire, sera la victime sacrificielle.
La première phrase
«Il avait un chien. C’était un petit chien, un cocker, parce qu’il est déraisonnable d’avoir un chien à Paris et qu’il compensait cette déraison par un animal de petite taille. Il s’appelait Cassius parce qu’il était né l’année des C.»

T.C.


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