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Le fou

Publié le 16 février 2011 par Orangoutan

Le fou

Le fou

Je suis l’idiot du village, il parait  que je suis bęte parce que je rigole toujours pour un rien ou pour une fleur que je trouve sur le bord du chemin ; lŕ oů les gens qui ne sont pas idiots voient un nuage tout gris moi je regarde plus longtemps et y distingue des animaux, des paysages, des visages, sűrement des gens qui ne sont plus lŕ et qui viennent nous faire un petit bonjour…

Avant, ils n’avaient pas le temps ou avaient peur de passer pour des fous, pensez donc ! Dire bonjour, tous les jours męme ŕ des inconnus, leur sourire, ou bien écouter leur chagrin !  Moi, j’aime bien ętre fou, les gens sont moqueurs  avec moi mais gentils aussi, ils ont pitié, moi aussi j’ai de la peine pour eux, j’aimerais partager ma folie, leur en donner un peu pour voir leurs visages se transformer, d’une bouche crispée naitre un sourire ou un éclat de joie…

J’ai des secrets aussi mais les garde pour moi, pour les autres, je ne suis que l’idiot du village, alors, bien souvent, ils se confient ŕ moi, qui irait croire un fou męme joyeux qui raconte n’importe quoi !

Pourtant je connais aussi l’amour, les fous aussi sont parfois amoureux mais on n’y pręte gučre attention ; j’ai vu des gens, en amour, obligés de se cacher ,la Jeannette et son amie Marie, le gros Jules avec son ami Robert, les Ť pas fous ť disent que l’amour entre personne de męme sexe c’est pas normal, pourquoi ? Ils n’ont pas de cœur ? Ou pas le droit d’en avoir un quand on a le męme zizi ou la męme fleur d’amour ?

Je connais des humains qui ne se cachent pas, mais qui ne s’aiment pas non plus, ils font semblant, ils sont fous ou quoi ? D’autres qui ont des couleurs différentes !  Oui, oui, j’en ai vu, et en plus ils avaient l’air heureux, ils riaient aux éclats, une délicate main blanche dans une autre toute noire sur le dessus et rose dessous, męme que quand ils se parlaient d’amour les couleurs se mélangeaient et moi je n’y voyais qu’une seule main.

Un jour, les canons de fusil serviront de support aux roses et fleurs des champs que s’offriront les gens

Quand ils seront devenus fous…

Un jour, vous croiserez un idiot du village,  regarderez ses yeux, j’espčre pour vous que comme dans un miroir vous y verrez votre reflet.

Quand vous serez devenu fou…

Un jour, vous croiserez le regard d’un enfant et vous y lirez les réponses ŕ vos interrogations, alors ce jour lŕ…

Nous deviendrons fous de sagesse ….

 

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