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BLACK SWAN, film de Darren ARONOFSKI

Par Geybuss

BLACK SWAN, film de Darren ARONOFSKI

Synopsis : Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnesque dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily...

Thriller avec Nathalie Portman, Vincent Cassel, Mila Kunis

  

  

 

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Mon humble avis : Ce film est un chef d'oeuvre intense et sublime, d'une diabolique efficacité et d'un esthétisme rare !

  Je suis KO de tension et d'émotions. L'atmosphère est oppressante et terrifiante à souhait.  Elle vous tient captifs du début à la toute fin (qui est, soit dit en passant, mon tout petit bémol de déception, parce que je ne l'ai pas trouvée très crédible en y réfléchissant peut être un peu trop !!!). Sinon, ce film est parfait. Pas de fausse note, ni dans le scénario, ni dans la réalisation, ni dans les effets spéciaux. Le spectateur, pas toujours à l'aise, dérangé et contrarié dans son esprit "sensé" et cartésien, en vient à douter de tout. De ce qui est vrai, transformé ou faux, même de la perversité à priori évidente de l'excellent Vincent Cassel ! On plonge dans les angoisses, la paranoïa aigue et la folie de Nina. Coeurs sensibles, abstenez vous  : quelques scènes difficiles, violentes ou sexuelles. Le but de déstabiliser le spectateur est atteint à  100 % !!! Certaines questions restent en suspens, chacun y donnera les réponses qui lui conviennent, les supposera ou s'interrogera encore.... A travers ce thriller hors du commun, on s'interroge sur la perfection, celle demandée par une société exigeante, celle que l'on se fixe comme objectif pour briller aux yeux du monde ou dans notre moi intérieur. La perfection est elle un but ou un moyen ?Jusqu'où peut mener cette obsession, cette quête de la perfection ? La perfection est elle théorique ou dépend t-elle de l'affectivité des uns ou du regards des autres ? Autre sujet aussi évoqué de façon si subtile : pour grandir, il faut renoncer à certaines choses, avancer, mais surtout, connaître, accepter et laisser libre court à notre face obscure. Et ainsi, l'on devient soit, pas celui ou celle qui est attendue.

Et pour traiter ces sujets, excellente idée que de situer ce drame dans le milieu de la danse classique, du ballet, ce milieu intransigeant où la compétition est si rude. On perçoit vraiment l'extrême rigueur, les sacrifices et les privations obligatoires pour devenir et rester danseur de haut niveau. Cela donne lieu à de magnifiques scènes de ballets et de répétitions, tant par des gros plans sur des chaussons de danse que des plans larges sur des danseurs. Le plus sublime là dedans est bien sûr l'interprétation extraordinaire de Nathalie Portman. Sa métamorphose de cygne blanc et fragile en cygne noir inquiétant est magistrale. Elle n'est pas doublée. Lors d'interviews, la jeune actrice avoue que c'est le tournage le plus éprouvant de sa carrière déjà bien remplie. Un an de préparation, cinq heures de danse par jour minimum....Et on veut bien la croire. Car c'est une vrai danseuse étoile que l'on voit évoluer quand on la regarde. On imagine parfaitement le cygne qui prend son envol, le cygne qui se pose. Que de grâce. Nathalie Portman est donc aussi bluffante avec son corps qu'avec son doux visage où se dessinent la peur et la folie. Autant de talent force le respect et mérite- on en parle à Hollywood - un Oscar. Voici un rôle que la jeune femme n'est pas prête d'oublier et nous non plus. Bravo et merci pour ce spectacle si puissant !


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