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La Révolution est un plat qui se mange froid

Par Ninelililabo

La Révolution est un plat qui se mange froid
Mini résumé :Téhéran aux premières lueurs de 2009, quelques mois avant les élections présidentielles de juin. Ali Alavi, récemment libéré de prison, est veilleur de nuit dans une usine. Le matin, il croise sa femme et sa petite fille de sept ans avec qu’il ne partage que le temps des week-ends. Lorsqu’elles disparaissent dans les émeutes qui secouent la ville, Ali part à leur recherche et devient le chasseur, poursuivant froidement de sa haine cet ennemi insaisissable qui a enlevé celles qu’il aime.
Mini critique :Etonnant ! Le troisième film de Rafi Pitts est sorti le jour du 32ème anniversaire de la Révolution Iranienne. Il n’y a jamais de hasard. Et ce film de genre – qui emprunte au film noir – est une violente critique du système autoritaire qu’a engendré cette Révolution. Un régime orwellien que l’on entend à la radio dans la voiture d’Ali nous dire « Votre avis sur les élections. Allez-vous voter, oui ou non ? Cette route nous mènera à la ruine ». Un régime policier qui annonce calmement à Ali qu’il y a eu « des tirs entre la police et les émeutiers, les rebelles, et votre femme a été tuée ». Tout cela n’était qu’un accident ! Cela ne pouvait qu’entraîner une sortie de route pour Ali qui se met à chasser le flic dans les rues de Téhéran puis à être chassé, à son tour, dans une immense forêt dense et humide. Rafi Pitts interprète Ali après la défection de son comédien principal. Il incarne un personnage qui parle peu mais qui agit à coup sûr. Sur l’écran comme dans la vie, Rafi Pitts est homme d’action. Il appelé à une grève mondiale des gens de cinéma vendredi dernier en soutien à Jafar Panahi.
Charlie.

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