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Les Raisons du cœur – Mary Wesley

Par Theoma

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« - Alors, qu'allons-nous faire ? demanda Tashie, en pleurs.

- Telles que je nous connais, Tashie chérie, répondit Mabs, nous opterons pour la facilité.

Je ne pense pas que nous fassions quoi que ce soit. ».

1926, Flora a dix ans quand elle rencontre Cosmo, Hubert et Félix. Elle les aimera toute sa vie.

Mary Wesley a écrit son premier roman à l'âge de 70 ans. J'adore le dire, le clamer, le répéter. C'est à mon sens une source d'espoir. Ne vous méprenez pas, je ne veux pas dire qu'écrire est accessible à tous mais que le nombre de rides, au contraire de ce que cette société du lisse aimerait nous faire croire, ne nous détermine pas.

Et on sent si bien cette influence dans l'œuvre de l'écrivaine ! Cette manière de revendiquer que le tard l'emporte sur la fatalité.

Après avoir passé un savoureux moment avec La pelouse de camomille, j'ai retrouvé avec délice la plume insolente de l'auteure. Les Raisons du cœur dont le titre original est bien meilleur (A Sensible Life) est un concentré d'impertinence. Les personnages sont abordés avec profondeur et sans concession. L'audacieuse n'hésite pas à les maltraiter, à les rendre bien plus rugueux pour mieux surprendre le lecteur.

Ce qui me plait particulièrement chez Mary Wesley est ce paradoxe exceptionnel d'une écriture au charme désuet qui parvient à se transfigurer dans la modernité de l'histoire. La magnifique couverture réussit à donner un avant goût d'une grâce so british.

Un moment d'effronterie à déguster.

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Éditions Héloïse d'Ormesson, 525 pages, 2010

Extraits

« A l’heure de sa vieillesse, Flora aurait beau oublier constamment le nom des gens, les évènements qui s’étaient produits une semaine plus tôt, les titres de livres, le côté éphémère de la vie, elle se rappellerait toujours aussi bien le quai de Dinard où, plantée sous la pluie battante, elle regardait les vedettes s’éloigner. »

« Il ne faut jamais retourner dans un endroit où on a été heureux sous peine de dénaturer tous ses bons souvenirs. »

« Il n'y a pas meilleur moyen de perdre une amie que de l'épouser. »

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