Magazine Info Locale

Préparation de la révolution mondiale

Publié le 19 février 2011 par Jplegrand

Nous préparons la révolution mondiale !

Oui, nous préparons la révolution mondiale. A tous ceux qui ricanent parce qu'ils sont convaincus de l'invincibilité du capitalisme, à tous les politiciens de droite comme de gauche qui n'ont pour idéal que de se faire une place dans le système, à tous ceux qui nous disent qu'on ne peut pas changer les choses et qu'il faut toujours faire des sacrifices, qu'il n'est pas possible de renverser le système, je déclare que les temps sont en train de changer et que le prolétariat prépare son offensive révolutionnaire à travers le monde. Après la Tunisie et  l'Egypte qui poursuivent leur mouvement, dans tout le monde arabe les citoyens se lèvent, mais c'est aussi en Inde et en Chine que les damnés de la terre peuvent se soulever et tout particulièrement dans des pays économiquement très avancés comme la France où les traditions du jacobinisme et du communisme ne sont  pas mortes.

L'idéologie dominante consiste à accréditer l'idée que les peuples sont incapables d'inventer et de réaliser un autre système politique afin de justifier l'exploitation de plus en plus féroce qui leur est imposée. Ainsi tout ce qui est progrès social et humain serait fatalement impossible.

Impossible la gratuité des transports, impossible de construire des logements de qualité pour tous, impossible des emplois pour les jeunes, impossible des hôpitaux modernes et dispensant des soins gratuits à tous, impossible une école de la joie avec les plus grands moyens pour l'éducation de nos enfants, impossible le droit de travailler moins et de se consacrer aux autres et à la création artisitque et intellectuelle, impossible un monde de coopération et de justice....mais quand cesseront-ils de nous prendre pour des imbéciles ? Alors que la planète n'a jamais été aussi riche et l'Humanité capable d'une productivité d'un niveau jamais atteint, on continue avec un système d'exploitation de milliards d'êtres humains. L'évolution des forces productives  à travers le monde appelle au contraire une ère nouvelle : celle de la révolution des possibles pour l'ensemble des êtres humains de cette planète.

Partout des hommes, des femmes, des enfants affirment leur dignité comme une giffle qu'ils donnent au système. Unis, organisés, autonomes des pouvoirs et de l'argent, ces citoyens du XXIème siècle deviennent les révolutionnaires de l'ère nouvelle qui va advenir au prix de luttes innombrables et gigantesques à l'échelle planétaire.

Comme ce formidable témoignage du camarade Bant Singh, symbole d'un combat extraordinaire en Inde

AFP - Publié le 19/02/2011 à 18:38 - Modifié le 19/02/2011 à 18:39

"Opprimés de l'Inde levez-vous": le chant de révolte d'un paysan du Pendjab

256926-141124-jpg_146174_434x276.jpg

Il salue le visiteur en brandissant son moignon en l'air, à la manière communiste. Bant Singh, paysan pauvre du nord de l'Inde passé à tabac pour avoir osé traîner en justice les violeurs de sa fille, chante aujourd'hui la révolution, au nom de tous les opprimés.

Il salue le visiteur en brandissant son moignon en l'air, à la manière communiste. Bant Singh, paysan pauvre du nord de l'Inde passé à tabac pour avoir osé traîner en justice les violeurs de sa fille, chante aujourd'hui la révolution, au nom de tous les opprimés.

Ses chansons a cappella, scandées avec rage en pendjabi, dénoncent les inégalités héritées du système des castes, l'exploitation des paysans sans terre, la corruption politique et les violences policières.

"Nous, les prolétaires, voulons les même droits que les riches, nous voulons une vie de respect et d'égalité. Mes chansons sont des mots que je lance en l'air comme des gouttes de sang", dit cet homme au corps brisé de "40-42 ans".

Battu avec une barre de pompe à eau jusqu'à ce que sa chair devienne de "la pulpe" par des inconnus venus venger les puissants propriétaires terriens condamnés pour le viol de sa fille de 17 ans, il a dû se faire amputer des deux bras et d'une jambe, raconte-t-il, posé comme une marionnette sur sa paillasse.

Les sept auteurs du viol ont été condamnés à des peines de prison mais ils ont été libérés sous caution voici quatre mois. En dédommagement de son agression, il a reçu deux buffles et un million de roupies (16.200 euros). Le gouvernement lui a promis une parcelle de terre, qu'il attend toujours.

Sur le toit de sa maison partiellement recouvert de bouses de vache qui sèchent au soleil, un drapeau rouge flotte, symbole du "sang versé" par les pauvres depuis la nuit des temps.

"Je suis rentré chez moi tel un arbre mort. Mais ça m'est égal de ne plus avoir mes membres, ils n'ont pas coupé ma langue", assure ce militant du parti communiste dans le district de Mansa, à huit heures de route de New Delhi.

Son histoire a fait la une des journaux voici cinq ans mais c'est aujourd'hui sur sa voix qu'il veut miser pour toucher les ouvriers exploités.

Sa route a croisé par hasard celle de plusieurs jeunes musiciens, dont Taru Dalmia, chanteur de hip-hop et ska dont les paroles en anglais crachent son dégoût de la façon dont l'Inde se développe, au mépris des classes sociales les plus défavorisées.

"La plupart de la musique en Inde est liée au divertissement. Je voulais trouver des chanteurs révolutionnaires locaux qui puissent entrer en résonance avec moi parce qu'il doit y avoir des chansons politiques en Inde", martèle-t-il.

"On ne parle que de l'émergence d'une classe moyenne mais elle ne représente que 5% à 10% de la population. Elle permet simplement de créer un marché pour les multinationales étrangères, ce n'est pas la réalité du pays", argumente Taru, de son nom de scène Delhi Sultanate.

Il a découvert l'histoire de Bant Singh dans les journaux et vient de finir en collaboration avec deux autres artistes une maquette baptisée "Word, Sound, Power" (le mot, le son, le pouvoir), disponible sur internet (http://www.wordsoundpower.org).

Le CD composé de plusieurs titres en pendjabi sur de la musique électro, devrait sortir d'ici quelques semaines.

Pour Taru, 30 ans, rentré en Inde voici dix ans après une enfance en Allemagne et en Californie, Bant Singh est "une sorte de héros, il est un exemple de la façon dont on peut lutter contre l'adversité. Son corps est à lui seul une révolution".

Il voudrait maintenant rencontrer d'autres chanteurs révolutionnaires, notamment dans les Etats en proie à des violences comme le Cachemire ou le Chhattisgarh -- l'un des fiefs de la rébellion maoïste -- et créer un label spécifique.

Mais pour Bant Singh, "ce n'est pas seulement avec les chansons qu'on lutte, il faut prendre les armes": "Des rébellions armées se sont déjà produites dans l'Histoire, pas seulement au Pendjab mais aussi dans le reste de l'Inde et cela peut encore se produire", met-t-il en garde.

Article paru sur le site "Le Point.fr" le 19 février 2011


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jplegrand 1025 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine