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" DIPLOMATIE " OU PARIS SAUVÉ DE LA DESTRUCTION, AU THÉÂTRE DE LA MADELEINE, avec ANDRÉ DUSSOLIER

Publié le 21 février 2011 par Abelcarballinho @FrancofoliesFLE

DIPLOMATIE PARIS SAUVÉ DESTRUCTION, THÉÂTRE MADELEINE, avec ANDRÉ DUSSOLIER

Diplomatie, de Cyril Gely.   Mise en scène : Stephan Meldegg.

Avec Niels Arestrup, André Dussollier, Roman Kané, Olivier Sabin, Marc Voisin.

Théâtre de la Madeleine,

Une pièce qui reprend un moment de l'histoire de Paris que nous avons déjà connu par des films tels que " Paris  Bûle-t-il " :   Août 1944 : Hitler a donné l'ordre de détruire Paris. Faut-il l'exécuter ?

Paris, 25 août 1944. L'aube n'est pas encore levée. Sur le balcon d'une chambre de l'Hôtel Meurice, le général allemand Dietrich von Choltitz fume une cigarette. Dans une heure, il va donner l'ordre de détruire la capitale. D'abord, les ponts vont sauter, provoquant une inondation qui neutralisera le centre, puis les monuments exploseront : Notre-Dame, l'Hôtel de Ville, le Palais du Luxembourg, le Sacré-Coeur, etc. Un quart d'heure plus tard, ce sera le tour de la Concorde, du Trocadéro, de la tour Eiffel. En vingt minutes, Paris, transformée en un champ de ruines, n'existera plus.

L'enjeu de la discussion s'appelle Diplomatie. C'est une pièce d'un auteur de 42 ans, Cyril Gely, qui triomphe au Théâtre de la Madeleine, avec Niels Arestrup dans le rôle de von Choltitz et André Dussollier dans celui de Nordling. Tout est faux et tout est enthousiasmant. Faux, parce que les deux hommes ne se sont pas rencontrés le 25 août 1944. Enthousiasmant, parce que Cyril Gely renouvelle avec plaisir l'exercice du  jeu de chat et de souris, entre deux grands acteurs et a su inventer un dialogue de théâtre qui tient en haleine, pose des questions intéressantes et offre aux comédiens une matière qui leur permet de se donner à fond.

DIPLOMATIE PARIS SAUVÉ DESTRUCTION, THÉÂTRE MADELEINE, avec ANDRÉ DUSSOLIER


Una obra de teatro que trata de un momento de la historia de Paris que ya hemos conocido por películas como ¿ Arde París ?  :   Agosto de 1944 : Hitler  ha dado la orden de destruir  Paris.  Hay que hacerlo  ?

Paris, aún no ha amanecido, el día 25  de agosto de 1944.  En el balcón de su habitación del   Hôtel Meurice, el general aleman Dietrich von Choltitz fuma un  cigarrillo . Dentro de una hora, ya a dar la orden de destruir la capital. Primero saltarán los puentes, provocando una inundación que neutralizará el centro. Luego explosionarán los monumentos: Notre-Dame, l'Hôtel de Ville, le Palais du Luxembourg, le Sacré-Coeur, etc. Un cuarto de hora más tarde, serán la Concorde, el Trocadéro,  la tour Eiffel. En veinte minutos, Paris ya no existirá,  transformada  en un campo de ruinas. 

Diplomatie es la obra de un autor de 42 ans, Cyril Gely, que triunfa en el Théâtre de la Madeleine, con Niels Arestrup en el papel de von Choltitz y  André Dussollier en el  de Nordling. Todo es falso y todo es entusiasmante. Falso, porque estos dos hombres no se encontraron el 25 de agosto de 1944. Entusiasmante,  porque Cyril Gely retoma con placer el ejecicio del juego del ratón y el gato, entre dos actorazos, y ha sabido inventar un diálogo teatral que mantiene al espectador sin aliento, que plantea  interesantes preguntas y que ofrece a dos grandes cómicos la posibilidad de entregarse a fondo.


LES  COMÉDIENS



DIPLOMATIE PARIS SAUVÉ DESTRUCTION, THÉÂTRE MADELEINE, avec ANDRÉ DUSSOLIER

ANDRÉ  DUSSOLIER   

 

DIPLOMATIE PARIS SAUVÉ DESTRUCTION, THÉÂTRE MADELEINE, avec ANDRÉ DUSSOLIER

   NIELS  ARESTRUP



D'un côté, André Dussollier. Outre sa grande carrière cinématographique, ce comédien s'est aussi beaucoup illustré dans le milieu théâtral. Ses premiers pas, il les réalise en 1972, dans "la Grande muraille", de Max Frish. A partir de cette date, l'acteur français n'arrête plus de jouer! Du "Bourgeois Gentilhomme" en 1973 à la pièce "Scènes de la vie conjugale" d'Ingmar Bergman en 1995 en passant par "L'Aide-mémoire" de Jean-Claude Carrière, André Dussollier a joué tous les registres ; le comique comme le tragique. Sa dernière pièce remonte à 2005, où il jouait dans "La Chèvre ou qui est Sylvia ?" d'Edward Albee, au Théâtre de la Madeleine. Cinq ans plus tard, l'acteur breton remonte donc sur les mêmes planches dans une pièce de Cyril Gely.
Un autre grand comédien lui fera face : Niels Arestrup. Cet acteur d'origine Danoise, a lui aussi une importante carrière théâtrale derrière lui. De "Crime et châtiment", mis en scène par André Barsacq en 1973 à "Beyrouth Hôtel" de Rémi de Vos en 2008, Niels Arestrup n'a nul besoin de prouver ses qualités d'acteur, aux vues de ses nombreuses nominations aux Molière et aux récompenses obtenues lors des César.



Por un lado, André Dussollier. Además de su gran carrera cinematográfica este actor ha trabajado mucho en el medio teatral: en 1972,  "la Grande muraille", de Max Frish. Le  "Bourgeois Gentilhomme" en 1973,  "Scènes de la vie conjugale" de Ingmar Bergman en 1995, pasando por  "L'Aide-mémoire" de Jean-Claude Carrière, André Dussollier ha tocado todos los registros . Su última aparición en teatro fué en  2005, en  "La Chèvre ou qui est Sylvia ?" de Edward Albee, en el  Théâtre de la Madeleine.  Cinco años después, se sube al mismo escenario con una obra de Cyril Gely.
Otro gran comediante le da la réplica : Niels Arestrup. Actor de origen danés, tiene una importante carrera teatral . Desde  "Crimen y Castigo", en 1973 hasta  "Beyrouth Hôtel" de Rémi de Vos en 2008, Niels Arestrup no tiene que demostrsr su calidad de actor, vistas sus numerosas nominaciones a los premios Molière, y a los premios Cesar obtenidos.


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SINOPSIS

Dans sa chambre, le général von Choltitz se prépare. Dans la rue, des bruits d'armes. Les troupes du général Leclerc sont aux portes de Paris, les renforts allemands bloqués près de Soissons. Soudain, une rupture d'électricité assombrit l'Hôtel Meurice. Quand la lumière revient, un homme se tient près du général : Raoul Nord-ling, consul général de Suède. Il est entré par un escalier secret. Avec une lettre officielle du général Leclerc, et une mission qu'il s'est donnée : convaincre von Choltitz de ne pas détruire Paris, et de se rendre.

L'enjeu de la discussion s'appelle Diplomatie.

En su habitación. el general  von Choltitz se prepara. En la calle, ruidos de armas. Las tropas del general Leclerc están a las puertas  de Paris, los refuerzos  alemanes se encuentran  bloqueados cerca de Soissons.  De repente, un apagón deja en penumbra el Hôtel Meurice. Cuando vuelve la luz, hay un hombre al lado del general ; Es  Raoul Nord-ling, consul general de Suecia. Ha entrado por una escalera secreta. Con una carta oficial del general Leclerc, y con una misión que se ha propuesto : convencer a  von Choltitz para que no destruya  Paris, y para rendirse..

L'AUTEUR

DIPLOMATIE PARIS SAUVÉ DESTRUCTION, THÉÂTRE MADELEINE, avec ANDRÉ DUSSOLIER

Le point de départ de Diplomatie est venu, dit Cyril Gely, "du fait que j'ai toujours été surpris qu'un homme ait entre ses mains le sort d'une ville. Comme tout le monde, j'avais vu Paris brûle-t-il ?, et je connaissais l'histoire du général von Choltitz. Le déclic de la pièce est venu après l'attentat du 11 septembre 2001, à New York. J'ai eu envie de me servir du passé pour éclairer le présent".

Dietrich von Choltitz étant un personnage évident, il fallait lui trouver un protagoniste crédible. D'où le choix de Raoul Nordling, qui était effectivement consul général de Suède en France en août 1944, et qui connaissait le général allemand pour avoir négocié avec lui la libération de prisonniers français en échange d'Allemands arrêtés par les FFI.

Partant de là, Cyril Gely a travaillé, cherché des documents, surtout sur Nordling, dont les Mémoires n'ont été publiés qu'après la fin de l'écriture de la pièce. Il a retenu des faits précis, autour desquels il a inventé. "J'avais un atout : les historiens ne sont pas d'accord sur certains points, par exemple le nombre des ponts de Paris minés. Pour certains, douze l'étaient, pour d'autres, moins." Ce flottement a autorisé l'auteur à imaginer un plan de la destruction de Paris d'une efficacité telle que le public frémit en l'entendant. Pourtant, il ne fait que répondre, d'une manière théâtrale, à l'ordre d'Hitler du 23 août 1944 : "Paris ne doit pas tomber aux mains de l'ennemi, ou l'ennemi ne doit trouver qu'un champ de ruines."

Ainsi va toute la pièce, entre fiction et réalité, avec de belles trouvailles, comme celles de l'escalier secret (qui n'existe pas à l'Hôtel Meurice) et de la tension dramatique d'un dialogue entre un diplomate et un militaire. Nordling doit convaincre von Choltitz que détruire Paris est "absurde et démoniaque". Von Choltitz doit admettre que désobéir à l'ordre d'Hitler lui permettra de "garder le respect de lui-même". Cyril Gely manie tous les arguments, politiques, militaires, affectifs. L'efficacité de sa pièce repose beaucoup sur le côté personnel qu'il donne à l'affrontement entre les deux hommes. Le spectateur a l'impression d'y assister comme s'il regardait à travers le trou d'une serrure.

El punto de partida de  Diplomatie vino, dicet Cyril Gely, "del hecho que siempre me sorprendió que un hombre tenga entre sus manos la suerte de una ciudad. Como todo el mundo, había visto la película ARDE PARIS ? y conocía la historia del general Von Choltitz. El empujón vino después del atentado del 11 de septiembre en Nueva York. Tuve la idea de servirme del pasado para iluminar el presente"

Siendo Dietrich von Choltitz el personaje obligado, era preciso encontrarle un antagonista creíble. De ahí la elección de  Raoul Nordling, quien era efectivamente consul general de Suecia  en Francia en agosto de 1944, y que conocía al general alemán por haber negociado con él la liberación de prisioneros franceses, en intercambio de alemanes arrestados por los FFI.

Partiendo de aquí , Cyril Gely  ha trabajado, investigado, buscado documentos, sobre todo acerca de Nordling.  He retenido hechos concretos entorno a los cuales ha inventado otros   "Tenía la suerte de que los historiadores no están de acuerdo por ejemplo sobre el número de puentes minados en París, para unos eran doce, y para otros menos " Esta inexactitud ha autorizado al autor a imaginar un plan de la destrucción de Paris de tal eficacia que el público tiembla oyéndola. Y sin embargo, solamente responde, de manera teatral, a la orden de Hitler del 23 de agosto de 1944 : "Paris no debe caer en manos del enemigo, o el enemigo no debe encontrar más que un campo de ruínas "

Así se juega durante toda la pieza entre ficción y realidad, con bellos hallazgos como la escalera secreta ( que no existe ) en el Hôtel Meurice, y con la tensión dramática de un diálogo entre un diplomático y un militar. Nordling debe convencer a  von Choltitz que destruir  Paris es "absurdo y demoniaco". Von Choltitz debe admitir que desobedecer la orden de Hitler le permitirá  " mantener el respeto pr sí mismo ". Cyril Gely maneja con destreza todos los  argumentos, políticos, militares, afectivos... La eficacia de su obra reposa en gran parte sobre el tono personal que da al enfentamiento entre los dos hombres. El espectador tiene la impresión de asistir a él, como si mirase a través de la cerradura de la puerta.

 
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CRITIQUE

Décor, mise en scène, bande-son : tout est impeccable, dans le style "vieux théâtre" au meilleur sens du terme : celui qui vous prend par l'oeil et l'oreille sans faire de chichis et sait d'autant mieux capter votre attention qu'il est servi par des acteurs parfaitement choisis. Plus Niels Arestrup joue avec sa force rugissante naturelle, plus André Dussollier peaufine son élégance feutrée. Il est exceptionnel et sait faire mouche de la moindre réplique. A un moment, von Choltitz lui dit d'un ton cassant de général : "Vous me prenez pour un imbécile ? - Si vous le permettez, je préfère ne pas répondre à cette question", rétorque-t-il, avec un ton idéal de grand diplomate de la vie. Et du jeu.

Decorados, puesta en escena, banda sonora: todo es impecable,  estilo " teatro de antes " en el mejor sentido de la palabra: el que os asalta por la vista y por el oído y sabe captar la atención tanto más cuanto que viene servido por unos actores perfectamente elegidos.

Cuanto más actúa Niels Arestrup con su fuerza atronadora natural, tanto más André Dussollier pule su  delicada elegancia. Está excepcional, y da en el blanco en la menor réplica. En un momento,  von Choltitz le dice con un tono tajante de general: " Me toma usted  por un imbécil ? - Si usted me lo permite, prefiero no responder a esta pregunta " replica con un tono ideal de gran diplomático de la vida. Y del juego.

sources: Le Monde  / sortiraParis / Culturebox


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