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Un village Lego pour les miraculés d’Haïti

Publié le 21 février 2011 par Sequovia

Corail ReefMr Vincent Callebaut, architecte de renommée internationale, a sans doute découvert un concept révolutionnaire pour résoudre les problèmes dus aux phénomènes climatiques destructeurs qui impliquent la reconstruction de bâtiments et le relogement de milliers de sans-abris. Son projet, appelé Corail Reef, est basé sur la réalisation d’un village à l’allure de Lego® géant et qui fonctionnerait sur la base d’une autosuffisance énergétique. Les maquettes du fameux massif corallien en sont pour le moment au stade d’informatisation 3D mais les premiers clichés nous laissent rêveurs : un petit coin de paradis pour redonner sourire et espoir aux rescapés du séisme de 2010.

  • Une architecture écologique et visionnaire

Jardin et modules
Grâce à un élan de générosité sans égal, Vincent Callebaud a réussi à développer un concept des plus surprenants, tant sur le plan architectural que technique. En effet, pour remédier à la crise des Haïtiens suite au séisme de 2010, ce jeune architecte n’a pas hésité à mettre la main à la pâte et sortir des sentiers battus en développant un programme de relogement, inspiré d’un récif corallien, et qui met en scène deux vagues formant un village tridimensionnel et auto-suffisant en énergie à partir d’un seul et unique module de base standardisé et préfabriqué.

Le fait de conjuguer à la fois bien-être écologique et bien-être humain est un pas en avant considérable compte tenu des enjeux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Le programme prévoit, en plus d’une autosuffisance énergétique, des alternatives quant à  la agriculture autonome et au compostage des déchets ménagers via un jardin biologique suspendu au dessus de chaque module.

  • Le Lego® grandeur nature

Vincent Cabillaud axe ses travaux sur trois grandes problématiques de notre siècle : la pollution, l’agriculture urbaine et la montée des eaux. Autour de cela, il développe des projets citoyens qui apportent des solutions concrètes à ces problèmes et qui impliquent souvent un mode de vie plus responsable et plus respectueux de l’environnement que nos systèmes architecturaux actuels.
L’avantage du programme Corail Reef est sa capacité à se moduler à « l’infini » dans le temps et l’espace grâce à une conception extensible par module. Cela va permettre de gérer sans difficulté la demande en logements qui seront, qui plus est, réservés aux classes sociales les plus démunies. En permettant l’extension de cette bâtisse socialement et écologiquement responsable, c’est une réelle opportunité pour modérer notre urbanisation souvent trop « bétonnée » et rendre sympathique la vie en communauté. A travers ce projet, Vincent Callebaut souhaite apporter « une réponse positive et dynamique militant pour la reconstruction durable, industrialisée et standardisée de logements sociaux collectifs de haute qualité environnementale et humaine en zone sinistrée.

  • Les réfugiés climatiques ont leur village

Lilypads
L’architecte va même plus loin dans ces projets et développe un programme appelé Lilypads. Ce projet s’inscrit comme une alternative au danger de la montée des eaux et de l’immersion prochaine de certaines contrées situées dans des territoires ultra-marins comme les Maldives. Sous une allure de soucoupe volante aquatique, la ville flottante peut dériver et naviguer au fil de l’eau grâce aux courants d’eaux chaude et froide. Pouvant convenir à la vie de 50 000 habitants, le concept promeut une utilisation massive d’énergies renouvelables et des systèmes toujours plus innovants en terme d’éco-positivité architecturale.

  • Avis de Sequovia

Il est soulageant de savoir qu’un projet d’une telle envergure se développe pour aider les nombreux Haïtiens qui ont plongé dans la pauvreté et l’insalubrité après le séisme de 2010. Considéré comme le plus pauvre des pays d’Amérique, où les dernières élections de novembre ont été bafouées face à une situation de catastrophe naturelle, Haïti aura besoin d’un sérieux coup de main s’il s’avérait possible d’installer ces établissements verts. En effet, un contrôle assidu quant à la répartition des logements devra être mis en place afin de ne pas assister à une dérive du projet qui est, avant tout, d’aider les familles de sinistrés à se reloger.


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