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La collectionneuse

Publié le 23 février 2011 par La Bienveillante @Ema_Dellorto

Je suis désolée mais j'ai une oeuvre.

Une Maïssa Toulet.

Une boîte parce que "J’aime les cadres, les enclos et les cloîtres. Je ne suis pas comme la chèvre de M. Seguin. J’ai besoin de limites, de frontières : étrangement, je m’y sens plus libre."

Maissa Toulet, lanniversaire, 2007.jpg

Une bricole parce que "J’assemble des bricoles, sans certitudes mais avec beaucoup de persévérance. Voilà ce que signifie pour moi bricoler. En dehors de ça, je suis malheureusement incapable d’assembler deux planches entre elles."

Maissa+Toulet,+delutilitedesnuages,+2007.jpg

Des objets parce que "Si j’étais philosophe – ce qui est loin d’être le cas- je me demanderais peut-être pourquoi je m’entoure plus d’objets que de sujets. Au lieu de ça, j’accumule les objets presque frénétiquement, dans l’espoir de les transformer (parfois je les garde des années avant de m’en servir)."

maissa-work.jpg


Collés parce que "Quand je colle des objets, une fois leur place trouvée, j’ai l’impression idiote d’avoir enfin maîtrisé quelque chose."

Picture4-2.png


Pour "S’exprimer « au moyens de choses ». Les objets que j’assemble ont, ensemble, quelque chose à me dire." 

toulet2.jpg

Et pourtant cela ne fait pas histoire parce que "Pour simplifier, je dis parfois que mes boîtes racontent des histoires. En fait, c’est faux. J’ai du mal à retenir les histoires, et je n’en ai aucune à raconter. Dans les récits, j’aime surtout les détails, les bribes."
Pour le moment, j'apprivoise ce qu'elle a ressenti (ou collé, mais c'est égal) cependant dans l'avenir je dois débarasser sa boite d'elle.

Je ne possède pas de flacon rempli de foetus de rat plongés dans le formol chez moi, nous sommes forcément différentes.

A moins que Freud ait été une sorte de Barbe Bleu pour les femmes ?

Photo 229.jpg

Comme si sa théorie nous avait empêché d'ouvrir la porte (et ce faisant, égarées, d'où hystérisées) pour découvrir, simplement, que les hommes n'aspirent qu'à nous anéantir. Ce que les habitants de Papouasie Nouvelle-Guinée admettent franchement : « Les hommes baruya ont vis-à-vis du sang menstruel... une attitude presque hystérique » rapporte notre anthropologue. Substance sale, ce sang affaiblit la femme et détruirait la force des hommes s'il entrait en contact avec leur corps » . (Bien dit) 

Tuer le père ?! Des clous.


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