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Garde tes gènes pour toi merci

Publié le 23 février 2011 par Juval @valerieCG

Je vous l’ai déjà dit ; la lecture des textes socio-biologistes provoquent des colères homériques ou des fous rires. C’est selon.
Slate, journal scientifique connu, nous propose donc ce jour plusieurs articles sur le viol.

Rappelons donc - troisième édition - que les études de Thornhill et Palmer ont déjà été infirmées - et pas par des vilaines féministes - mais des vrais scientifiques (des hommes).

T&P (on est intime maintenant) passent leur temps à trafiquer les statistiques ; oui quand on omet les enfants - garçons comme filles et les femmes ménopausées - alors on peut dire que le viol est une stratégie reproductive. Du moins ca facilite. 30% des victimes de viol qui ont moins de 11 ans ca vous fout en l’air votre théorie.

Plusieurs données montrent que les individus jugés coupables de viol ne sont pas attirants physiquement, du moins quand on demande à des femmes de les juger sur la base de leurs photos d’identité judiciaires“.

Imaginons Brad Pitt arrêté avec, comme c’est l’habitude aux USA, un panneau porté à la main soulignant qu’il est bien un délinquant. Notre Brad Pitt pense à Angelina qui lui va lui passer un savon. Il a les cernes jusque sous le menton des douzes heures d’interrogatoire. Curieusement. Brad n’est pas séduisant. Je sais c’est étrange.
Notons donc que tous les violeurs sont vilains (s’ils ne sont pas vilains, il y a anguille sous roche).

Bering nous explique alors qu’un mari qui viole (ah il a trouvé preneur ? il était donc séduisant ? ca n’est donc pas un vrai viol ? ou alors ca infirme l’étude du dessus ? mais comment est-ce possible ?) ne viole que parce qu’il croit être trompé. (et pas du tout parce que c’est un connard machiste). Comme le dit un des liens du texte ”Sexual Coercion in Intimate Relationships Is Better Predicted by Women’s Infidelity than by Men’s Dominance and Violence”. Ben oui.

Résumons donc.  Un comportement social complexe, le viol - dont on ne parle que difficilement en éthologie car il implique le non consentement que l’on ne sait définir chez les animaux autres que humains - est résumé par Bering par “l’évolution”. Evolution qu’a connu la totalité des êtres vivants, mais, étrangement, Bering et ses potes ne semblent pas constater que les milliers de conneries qu’ils étudient à longueur de temps, n’existent pas chez les autres espèce animales. Non les vaches ne préfèrent pas le bleu, non une chatte n’est pas plus douée pour le langage etc.

“Cependant, ceux qui les suivent avec désinvolture ont toujours tendance à détecter de la misogynie dans ces recherches, alors qu’il n’y en a tout simplement aucune.”
ah, non, non. Aucun des scientifiques précité ne les a traités de misogynes. Il a juste été estimé que leurs recherches ne sont pas scientifiques et fondées sur des statistiques mensongères. C’est sûr, c’est moins sexy.

Bering va donc ensuite se demander si les femmes ont évolué pour se défendre face au viol (qu’il soit bien compris qu’on parle ici des femmes pouvant procréer ; les 30% d’enfants non pubères violés, les ménopausées et autres ne comptent pas chez Bering).
1. les femme ont vachement plus de force quand elles ovulent.  (ce qui signifie qu’en gros, ce que tu défends face à un violeur, c’est parce qu’il va peut être te faire un enfant, et pas, disons, le fait de juste refuser le viol) (c’est pour ca que les enfants n’ont pas de force ; le viol c’est pas trop grave chez eux).
Moi j’ai bien aimé cette étude ; disons que j’aurais aussi testé des hommes (qui ovulent moins c’est sûr). Je pense que si on avait montré à 200 hommes une histoire où un homme était violé en prison, ils auraient serré leurs petits poings aussi. (et pourtant, je le répète, l’homme n’ovule pas).
Je leur aurais aussi montré une histoire où une autre femme leur vole leur sac préféré. On aurait eu ainsi deux conclusions (et on économisait des sous pour d’autres recherches).

2. Les femmes en ovulation surestiment la probabilité qu’ont des inconnus d’être des violeurs (l’histoire ne dit pas si on leur a juste montré des hommes moches).

3. Les femmes en ovulation jouent la prudence et évitent des situations où les risques d’êtres violées augmentent avec le magnifique “‘être aventurées dans les précédentes 24 heures dans des activités à haut-risque comme marcher seule dans un parc ou une forêt, laisser un étranger entrer chez elle, ou garer sa voiture dans un endroit isolé.” (ou aller en Egypte)
Rappelons un énième détail. Comme nous le soulignions sur un texte précédent, on est davantage agressé par des personnes connues qu’inconnues. Donc non, le jogging (on y revient) en forêt n’est pas à “haut risque”. Conclure des choses c’est bien. Sur des prémisses faux moins. J’en conclus que je vis dangereusement tous les jours. Ce qui signifie peut-être que je n’ovule pas, remarquez. mais que je suis une Indiana Jones du sexe. En clair notre femme qui ovule qui reste chez elle court des risques. Autant que si elle va au parc (promener ses enfants).

4. “Les femmes deviennent plus racistes quand elles ovulent”, très politiquement incorrecte” lolilol. j’ai envie de dire de la merde raciste alors je vais dire quec’est politiquement incorrect. Et évidemment les 200 d’histoire américaine où l’on a montré les noirs comme des sauvages violant des femmes, n’ont rien à voir là dedans.


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