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FOCH : Discipline intellectuelle et Liberté d’action (Ch. Richard)

Publié le 23 février 2011 par Egea

Christophe Richard, qui intervient régulièrement, nous propose ce texte sur la notion de discipline intellectuelle. Cela renvoie bien sûr au billet que j'ai posté l'autre jour, et qui a suscité un intense débat (30 commentaires : un record qui va durer...), notamment historique. Ch. Richard revient sur l'aspect philosophique de la discipline et de la liberté d'action.

FOCH : Discipline intellectuelle et Liberté d’action (Ch. Richard)

Merci de sa contribution.

O. Kempf

Paradoxe : Le jeu des masses selon la vision de Clausewitz implique de rechercher leur action commune, ce qui a pour double condition l’Union des forces dans l’espace et dans le temps. Cela est rendu possible avant tout par la discipline qui fait la force principale des armées dont les forces sont organisées et commandées pour obéir tout d’abord. Au départ de cette organisation est l’articulation. Tous les chefs subordonnés font de la tactique ou de la prose, seul le général en chef fait de l’art ou de la stratégie au sens complet du mot. Mais pour permettre au système de s’adapter aux circonstances du combat il faut guider les chefs subordonnés en leur permettant de commander avec initiative. Pour cela il faut combiner la discipline intellectuelle en montrant et imposant le résultat visé par le supérieur, et la discipline intelligente et active, ou plutôt l’initiative permettant au subordonné de conserver le droit d’agir dans le sens voulu.

. Savoir et raisonnement (sommet de triangle)

Discipline . Liberté d'action (bases du triangle)

  • Le triangle : propose de réconcilier l’impératif de discipline qui fait la force principale des armée et permet au système d’exister, avec celui de liberté d’action qui suppose l’initiative et le jugement des subordonnés
  • Discipline : Permet seule l’existence du système dont les forces organisées et commandées sont avant tout là pour obéir.
  • Liberté d’action : Permet au système de s’adapter aux circonstances du combat, et en particulier à l’inconnu qu’est forcément l’ennemi. Il s’agit de protéger celle de son chef, mais aussi d’en accorder à ses subordonnés.
  • Savoir et raisonnement: permet au chef subordonné d’entrer dans les vues de son supérieur, et de décider en conscience des meilleurs voies pour s’y conformer. Cela lui permet en homme de caractère d’assumer ses responsabilités en prenant des risques pour exécuter ses ordres entre l’esprit et la lettre. Or, « …L’incapacité et l’ignorance ne sont pas (…) des circonstances atténuantes, car le savoir est à la portée de tous ceux qui le cherchent. »

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