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Pénurie de logements en Ile-de-France

Publié le 24 février 2011 par Accessionsociale

Pénurie de logements en Ile-de-FranceAvec le cap des 8000 euros le mètre carré qui devrait être franchi dès ce trimestre dans la capitale, la pénurie de logements en Ile-de-France devient un problème de plus en plus aigu. Une mauvaise anticipation des besoins d’une population en pleine mutation et des réglementations trop contraignantes ont conduit à un déficit dramatique dans la construction neuve.

Le secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu, en convient : « C’est une énorme folie ». Les prix de l’immobilier à Paris s’envolent : au vu des promesses de vente enregistrées par les notaires fin 2010, le cap des 8000 euros le mètre carré sera franchi au premier trimestre dans la capitale. Après la polémique créée par 31 associations, dont Emmaüs France, la Fondation Abbé Pierre et les Enfants de Don Quichotte qui avaient dressé 31 tentes sur le pont des Arts pour protester contre le mal-logement des sans-abri et souligner les difficultés croissantes d’accès au logement des classes moyennes, la préfecture de région a tenu à rappeler que 7000 logements dits « sociaux » avaient été construits en plus que durant 2009.

S’en est suivie une valse de promesses du côté des politiques, Jean-Paul Huchon, président socialiste de la région, promettant de consacrer « 271 millions au logement en 2011, dont 115 millions à la construction de logements sociaux voire très sociaux ». Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a quant à lui constaté que l’achat au mètre carré avait augmenté de 36% en cinq ans et que les loyers avaient doublé en dix ans. De 2001 à 2010, le pourcentage de logements dits « sociaux » est passé de 13% à 17%, solution bien onéreuse quand on sait qu’il faudrait près de 70 000 logements neufs en Ile-de-France, pour répondre aux besoins. Un objectif d’ailleurs fixé par la loi sur le Grand Paris. Le schéma directeur de l’Ile-de-France élaboré au milieu des années 1990 prévoyait la construction de 53 000 logements par an. Or, dans les années les plus efficientes, la construction de 40 000 logements n’a jamais été dépassée. Les évolutions sociologiques ont été mal anticipées : les divorces suscitent des besoins supérieurs à population égale et l’allongement de la durée de la vie s’accompagne d’une rotation plus faible.

(Source)


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