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Ajouter à mes rouflaquettes ? Euh, non, sans façon !

Publié le 24 février 2011 par Tradonline

Derrière certains traducteurs se cachent parfois de véritables machines…

Chers glottophiles,

Avez-vous déjà été amené à faire appel à un traducteur dans le cadre de votre communication internationale ? Si oui, peut-être vous reconnaitrez-vous dans l’histoire que nous choisissons d’aborder aujourd’hui.

Vous demandez un devis sur une traduction et une relecture de votre site Internet. Dans le cas présent, il s’agit d’une traduction vers l’allemand et d’une relecture d’une partie du site Internet déjà traduit en allemand.

Pour le traducteur qui s’est engagé à faire une offre, les surprises commencent dès les premiers mots… Le texte s’annonce prometteur ! Un grand classique de la traduction de site « ajouter à mes favoris » a été traduit en allemand par « zu den Koteletten hinzufügen ». Petite explication pour les non-germanistes : en français, le terme « favori » désigne à la fois « le préféré » et au pluriel « les rouflaquettes ». Vous l’aurez compris, la traduction allemande signifiait donc « ajouter aux rouflaquettes » !

Le terme « animal de compagnie », récurrent sur le site, a été traduit par « Gesellschaftstier » (littéralement, animal de société / compagnie ! au lieu de « Haustier »)

Plus on avance dans la lecture du texte, plus il faut se rendre à l’évidence : le tsunami « traduction automatique » a frappé… Outre les énormités ci-dessus, les phrases comportent toutes des parenthèses bizarres. Explication : lorsque le traducteur automatique hésite entre plusieurs traductions, il propose les autres entre parenthèses. Choisir c’est renoncer, et il ne veut pas renoncer le traducteur en ligne!

Le pire dans cette histoire, c'est que voulant bien faire vous aviez fait appel à un « traducteur professionnel » pour cette première partie de traduction. Certes, ce dernier proposait un tarif défiant toute concurrence… mais son « travail » peu scrupuleux consistait simplement à saisir votre texte sur un site de traduction automatique pour les reprendre ensuite directement. Et dire que tout est à refaire…

Il incombe alors au nouveau traducteur auquel vous venez de faire appel de vous expliquer ce qu’il s’est passé. Le (bon) traducteur professionnel ne doit pas se contenter d’être un bon linguiste, il doit aussi être diplomate, savoir communiquer, argumenter, et faire preuve de pédagogie !

La traduction automatique n’a pas fini de nous faire rire (jaune)… Longue vie aux véritables traducteurs professionnels !

Dans le prochain post, vous trouverez des conseils pour choisir le traducteur qui vous convient. Restez connecté !


Ce billet a été écrit par Barbara Marti, gérante de la société cameleo spécialisée dans la communication internationale : de la traduction brute au conseil à l'international, en passant par la transcréation. Partenaire polyvalent spécialiste de l’allemand et de l’anglais. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.cameleo.net

Ce billet inaugure les contributions de nouveaux rédacteurs invités sur le blog Trad Online – si vous êtes intéressés contactez-nous !


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