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État de stress post-traumatique (PTSD)

Publié le 27 février 2011 par Darouich1

L'état de stress post-traumatique (PTSD) peut être extrêmement invalidant. Initialement associé aux vétérans militaires du vietnam, le PTSD peut survenir chez quiconque a fait l'expérience d'un événement ou d'une épreuve terrifiants et a subi ou a été menacé d'un impact mental ou physique grave. Parmi les événements traumatisants pouvant déclencher un PTSD, on trouve les agressions personnelles violentes, les catastrophes (naturelles ou provoquées par l'être humain) ou les situation de guerre.

Des personnes ayant été témoins d'une collision aérienne ou ayant survécu à un crime qui a mis en danger leur vie, peuvent également développer cette maladie ;tout comme les militaires qui ont servi au Viêt-nam, dans le Golfe ou sur d'autres théâtres d'opérations; les survivants et les sauveteurs de désastres; les survivants d'accidents, de viols, d'abus physiques et sexuels ainsi que d'autres crimes; les réfugiés fuyant la violence dans leurs pays; et les personnes ayant été témoins d'événements traumatisants font partie des personnes présentant des risques de développement de PTSD. Les familles de victimes peuvent aussi être atteintes de ce trouble.

De nombreuses personnes atteintes de PTSD revivent à nouveau, et à plusieurs reprises, l'événement qui les a traumatisés, sous forme d'épisodes (flash back), de cauchemars, de souvenirs, ou de pensées effrayantes. Ceci se produit particulièrement quand elles sont exposées à des événements ou des objets évoquant le traumatisme. Les anniversaires de l'événement peuvent aussi déclencher de tels symptômes.

Les personnes atteintes de PTSD peuvent également éprouver un "engourdissement" de leurs émotions et des perturbations du sommeil. Ils peuvent développer une dépression, de l'anxiété et de l'irritabilité ou des explosions de colère. Des sentiments de culpabilité intense sont aussi courants. La plupart des personnes atteintes de PTSD essaient d'éviter tous les rappels ou les pensées liées à l'épreuve vécue. Un diagnostic de PTSD est posé quand les symptômes durent plus d'un mois.

Environ 4% des adultes développent un PTSD au cours d'une année, mais cette proportion passe à environ 30% chez les hommes et les femmes ayant séjourné dans des zones de guerre. Un million d'anciens combattants ont développé un PTSD après avoir servi au cours de la guerre du Viêt-nam. Des cas de PTSD ont également été rapporté chez de nombreux vétérans de la guerre du Golfe.

Le PTSD peut se développer à n'importe quel âge, y compris pendant l'enfance. Les symptômes débutent classiquement dans les 3 mois qui suivent un événement traumatisant, bien que de temps en temps ils n'apparaissent que des années plus tard. Une fois que le PTSD s'est déclaré, la gravité et la durée de la maladie varient. Certaines personnes voient leurs symptômes disparaitre dans les 6 mois, tandis que d'autres en souffrent beaucoup plus longtemps.

Il est courant que des personnes atteintes de PTSD le soient aussi de dépression, d'alcoolisme, de toxicomanie, ou d'un autre trouble anxieux. La probabilité d'efficacité du traitement est augmentée quand ces autres états sont identifiés et traités correctement.

Les maux de tête, les troubles gastro-intestinaux, les vertiges, les douleurs thoraciques, ou les gênes dans d'autres parties du corps sont fréquemment présents. Souvent, les médecins traitent ces symptômes physiques sans être conscients qu'ils sont causés par un PTSD.

Les personnes qui ont été victimes d'abus au cours de leur enfance ou qui ont été soumises à des expériences traumatisantes antérieures sont plus susceptibles de développer un PTSD. On pensait que les gens ayant tendance à "l'engourdissement émotionnel"» après un traumatisme avaient une réponse saine, mais de nos jours certains chercheurs pensent que les personnes qui éprouvent cette distanciation émotionnelle pourraient être plus sujettes au PTSD.

Traitement du PTSD

On a montré que des personnes atteintes de PTSD pouvaient tirer avantage de nombreux types de thérapies, comme la thérapie cognitivo-comportementale (CBT), la thérapie de groupe et la thérapie d'exposition, dans laquelle le patient revit à plusieurs reprises l'expérience effrayante dans des conditions contrôlées, afin de l'aider à assumer le traumatisme. Une autre technique les plus étudiées est de réaliser un débriefing psychologique dans les suites d'une situation de catastrophe. Concrètement, il s'agit de regrouper les survivants afin de constituer un groupe de soutien où chaque membre raconte sa propre histoire et tire profit de l'expérience partagée. Les objectifs du débriefing sont schématiquement: permettre à ces victimes de libérer leurs émotions devant ceux qui ont vécu la même expérience, prendre conscience qu'ils sont comme les autres victimes, aborder des questions pratiques et les sensibiliser aux risques de dévelo pper des symptômes psycho traumatiques.

En cas de catastrophe individuelle, un abord psychologique précoce est indiqué en vue d'éviter ou de diminuer les affections psycho traumatiques secondaires.

Les traitements médicamenteux peuvent permettre de réduire les symptômes associés tels la dépression, l'anxiété ou les troubles du sommeil. A cause de la grande fréquence d'une association d'abus de substance, les benzodiazépines doivent être évitées la plupart du temps.

Comme c'est le cas pour tous les autres sous-types de troubles anxieux, les Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine (SSRI) seraient le traitement de choix. Des nombreux essais sont en cours sur ces produits.

En dépit d'une certaine efficacité, les antidépresseurs tricycliques sont relégués en deuxième ligne.


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