Rooney : "Ma pire saison"

Wayne Rooney l'année dernière, c'était 26 buts et 5 assists en championnat. Mais c'était surtout le meilleur joueur du royaume, avec une influence manifeste sur l'équipe, comparable à celle de Ronaldo les années précédentes. Mais après une blessure qui gâcha sa fin de saison et la nôtre, une Coupe du Monde ratée avec l'Angleterre et enfin une saga concernant une requête de transfert, le Pelé blanc est méconnaissable. Certes, il vient de planter son 6ème but en championnat, et compte 11 passes décisives à son compteur (seul Nani a fait mieux). Et il a probablement inscrit le plus beau but jamais vu à Old Trafford, un but encore plus mémorable car synonyme de victoire face à l'ennemi de City. Mais il est encore loin, très loin du Wazza de l'an dernier. Et son coup de coude samedi à Wigan ne va pas redorer son blason.

S'il a chuté dans mon estime jadis infinie et dans celle de beaucoup de supporters suite à son caprice, il faut reconnaître que notre attaquant, s'il a égaré son instinct de buteur et son génie dans le jeu des Red Devils, fait toujours preuve d'une combativité sans bornes, appréciée du public d'Old Trafford. Il fait également preuve d'humilité et de lucidité en ces temps difficiles pour lui, comme ses dernières confessions nous le confirment :

Je dois dire que c'est jusqu'à présent une saison difficile pour moi, probablement la pire que j'ai jamais connue. Cette semaine où j'ai demandé un transfert, c'est quelque chose que je ne veux plus jamais endurer, mais je sens que j'ai pris la bonne décision en restant car ce club disputera toujours des trophées. J'ai également eu quelques pépins physiques et manqué quelques rencontres, je n'avais donc pas l'impression d'être impliqué.

Le positif c'est que je me sens frais à une période où la plupart des joueurs se blessent ou fatiguent. Je veux maintenant démarrer pour de bon et avoir un gros impact sur les matches les plus importants de la saison.

Nous aussi on le veut. Car le nouveau contrat que tu as signé après ta petite crise exige de toi un rendement bien supérieur à cela, but de l'année ou pas. Le calendrier t'offre l'occasion de joindre les gestes à la parole. Des buts à Stamford Bridge, mardi, puis Anfield, dimanche, pourraient aisément faire de ces mésaventures un lointain souvenir au goût amer. On appréciera tout de même l'honnêteté et l'humilité du joueur.