Oysterband au Muze à Meise, le 27 février 2011

De Muze van Meise est vraiment une salle agréable et à l'acoustique parfaite.
Ce centre culturel assez moderne accueille ce soir la dernière date de la tournée européenne du Oysterband.
Je gare ma limousine pratiquement devant la porte d'entrée de la salle et, à peine rentré dans le hall, je tombe sur une tête connue : l'inévitable Guy Trifin, mister 2500 concerts !
Direction le stand merchandising afin de vérifier si le band nous a apporté quelques nouvelles surprises dans ses bagages, puis ensuite direction le bar en quête d'une cervoise tiède.
19h45, les portes de la salle s'ouvrent et le public s'installe tranquillement.
Nous sommes particulièrement bien placés au sixième rang et cela nous met dans des conditions optimales pour accueillir le groupe de Canterbury.
20h05, Oysterband monte sur scène sous les acclamations du public et entame un premier set par "Over the Water". Le son est excellent et ce premier morceau jette les jalons d'un concert de British folk rock qui s'avèrera en tous points parfait de bout en bout.
Le band enchaîne avec "Walking down the road with you" et John Jones orchestre la manoeuvre du coin de l'oeil. Assez statique mais d'une voix juste et immédiatement reconnaissable il nous conte ses histoires avec brio. Les harmonies vocales complètent excellement l'interprétation acoustique des titres : "Meet you there", "Molly Bond", "Bury me standing",dans lequel John Jones s'empare d'un accordéon et où le cello de Ray Cooper fait merveille, et le magique "Street of Dreams" enflamment le public."Dancing as fast as I can" sur lequel Chopper double avec brio la voix de Jones précèdera "The Lost & Found", titre datant de la fin des 70's-début des 80's, avant que le band ne termine un premier set très réussi par l'étrange "The Bells of Rhymney" tiré de l'excellent The Shouting end of Life.

A l'entracte , les mines sont réjouies et mon zami Jean-Hubert grand amateur du groupe est aux anges.
La suite sera encore d'un meilleur niveau, c'est tout dire.

21h25, après 20 minutes de pause revoici Ian Telfer (violon), Chopper (de son vrai nom Ray Cooper, bass, cello, mandolin), Alan Prosser (guitares), Dil Davies (drums) et Monsieur Loyal John Jones (voix et accordéon) de retour pour un 2e set dont l'intensité ira crescendo.
Jones et Prosser entament un "Cool Flynn" voix/guitare, façon feu de bois et sans amplification. La salle retient son souffle et boit du petit lait. Retour ensuite de la formation au grand complet pour "Souls Electric" suivi du populaire et entraînant "Native Son". La salle tape des mains et des cris de satisfaction fusent de la foule, certains se lèvent et dansent. "Mulford Haven" suivit de "Rise Above"pour lequel Chopper dépose son cello et empoigne une mandoline continueront ce long processus de séduction du public entamé depuis le début du show.
"Blood Red Roses", "Love Vig", "The Oxford Girl", l'ambiance monte, les spectateurs se lâchent, le band atteint la vitesse supérieure avec une maestria jouissive.
La fin du set sera magistrale avec "All That way for This", "Here comes the Flood" où John Jones nous offrira quelques mesures de "Give peace a chance"d'un certain John L. avant d'attaquer un "When Im up I can't get down'' irrésistible.
"Deserters" clôturera avec brio le second set.
Le public est debout, standing ovation...

The Oysterband reviendra pour un rappel mémorable avec un "We could Leave right now" de circonstance avant de se diriger en bord de scène et de nous asséner l'estocade avec un "Put out the Lights" unplugged émouvant repris en choeur par la salle entière.