Un brin de contextualisation n’a jamais fait de mal à personne. S’il est relativement fréquent de se retrouver face à des frises chronologiques dans les musées d’histoire, ce genre d’outil reste rare dans les musées d’art. Et pour cause, il est souvent peu aisé de définir quels sont les artistes devant y figurer, comment les situer dans le temps, mais également où positionner la frise elle-même dans le musée et comment éviter de la rendre indigeste.
La Tate Modern, à Londres, propose une frise intéressante, d’autant plus louable qu’elle présente les artistes contemporains jusqu’à nos jours. Cette chronologie figure au dernier étage du musée, dans un hall desservant plusieurs espaces d’exposition, où l’on trouve également, sous la frise, un lieu de consultation de multimédias. Les artistes sont rapprochés par écoles, et placés dans le temps où celles-ci ont été les plus actives et les plus remarquées. Ainsi Picasso est placé avec les cubistes entre les années 1900 et 1910. Les artistes les plus récents sont pour la plupart posés en « électrons libres », leur rattachement à un courant nécessitant quelques années de recul, sauf pour les quelques créateurs classés selon leur médium de prédilection : « installation » ou « video and film ». Certains artistes se retrouvent ainsi rapprochés, mais sans qu’un nom ne vienne pour autant artificiellement créer une école.
Cette frise a le mérite de montrer de façon claire les évolutions des différents courants récents de l’histoire de l’art, une entreprise périlleuse mais un défi relevé. Pour voir les œuvres correspondantes, il ne reste plus qu’à entrer dans les salles d’exposition !
Plus d’images: Galerie Picasa
Plus d’infos: http://www.tate.org.uk/modern/
Par C.M.
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