utilisation des frappes en self-défense?

Récemment, une personne ayant visité le site m’a fait part de son étonnement quant à la présence des frappes dans la self-défense. Je pense qu’elle ne m’en voudra pas si je la cite : « en fait je pensais que la self-défense était orientée plus sur de la défense mais je me suis aperçue qu'en fait il faut donner des coups (ce que personnellement, je me sens incapable de faire!). Je pensais donc que c'était des prises pour s'échapper en cas d'agression? J'ai été étonnée par la vidéo sur les points sensibles...mais je pense que c'est plus dû à mon "inculture" dans ce domaine. »
C’est pourquoi, je souhaite ici éclaircir certains points :
Bien entendu, l’objectif de la self-défense est de se défendre et non d’attaquer. L’utilisation de techniques uniquement défensives telles que des clés ou immobilisation serait donc logique.
Cependant, il faut bien faire la différence entre la pratique à la salle avec un partenaire consentant et une situation d’agression dans la rue.
-        Tout d’abord le stress provoqué par une agression réelle diminue nos moyens de prêt de 80%. Dans ce cas, la complexité des techniques d’immobilisation est un réel handicap.
-        De plus, une immobilisation de l’agresseur immobilise également celui qui applique la technique (dans notre cas la victime). Ce qui rend la victime beaucoup plus vulnérable à d’éventuels autres agresseurs.
-        Enfin, ceux qui ont déjà eu l’occasion de pratiquer un art martial ou sport de combat savent à quel point il est difficile d’appliquer une clé sur une personne non consentante et agressive. Quant à placer une clé à la volée (sur un coup de poing par exemple), c’est quasiment impossible à moins de s’appeler Steven Seagal.
C’est pourquoi les frappes font partie intégrante de la self-défense. Ne serait-ce que pour « décontracter » l’agresseur afin de lui placer une clé ou immobilisation plus facilement.
Il n’en reste pas moins que les clés et immobilisations peuvent s’avérer utiles, par exemple, en cas d’affrontement avec un ami qui aurait trop bu…
Enfin, la question légale et éthique se pose. Les frappes occasionnent souvent plus de dégâts qu’une technique d’immobilisation. Dans ce cas, c’est à chacun d’agir en son âme et conscience mais il faut toujours garder en tête que dans la rue, tout se joue en une fraction de seconde. A-t-on le temps de peser le pour et le contre ainsi que les risques légaux à appliquer telle ou telle technique ?