U.N pour tous ? Tous pour rien.

L’actualité de la politique internationale a pris un coup. Au-delà du triste constat que le marché de la dictature pourtant très porteur n’a plus le vent en poupe, c’est la fragilité de nos institutions qui s’impose. Après les dérives de la diplomatie, les têtes se tournent vers le Big Boss, l’ONU. Dans son incapacité à formuler une quelconque résolution envers un récent dictateur et dans son immobilisme permanent, l’organisation des nations unies soulève quelques questions. En réalité, une seule question : à quoi ça sert l’ONU exactement ?

Un peu d’Histoire.

L’échec de la Société des Nations est immense. En 1945, on reconnaît la boulette de la seconde guerre « Putain, 60 millions de morts, z’avez déconné les gars ! ». Le bilan est sans appel et une restructuration semble inévitable. Une nouvelle image à construire :  1) on change le nom et le logo de la boîte 2) on redéfinit les objectifs.

En fait, à l’instar d’Orange/France Telecom, c’est bien la même merde, mais appelée différemment. Vulgairement, on appelle ça de la communication de crise.

Papa, c’est quoi cette bouteille de lait ?

United Nations : born in the United State of America, San Francisco, in nineteen forty-five (merci de prononcer avec l’accent texan). Rapidement, l’ONU c’est : organisation gouvernementale + 5 milliards de dollars/an + regroupe presque tous les pays au monde + milite pour un monde meilleur.

Dans la théorie, les objectifs de l’ONU se veulent donc outrageusement prétentieux : favoriser la paix et la sécurité, le développement, les Droits de l’homme, les actions humanitaires et le Droit international.

Concrètement.

Dans la pratique, l’ONU c’est la promesse d’un retour du « We’re the world, we’re the children » de M. Jackson. Preuve en est, il suffit de lire le préambule de la Charte des Nations Unies pour mesurer le degré d’incapacité de l’Institution.

C’est Oui Oui au pays de l’amour et de la paix et des oiseaux qui chantent … Sauf que !

• Depuis 60 ans, l’ONU n’est jamais arrivée à faire respecter une seule de ses résolutions, en particulier au Proche-Orient (CF conflit Israélo-Palestinien). FAIL
• Depuis sa création, l’ONU a montré son incapacité à s’imposer lors des processus de décolonisation, à faire respecter le Droit des peuples comme lors de l’apartheid en Afrique du Sud ou à empêcher une quelconque intervention militaire. FAIL
• Les casques bleus sont accusés de viols ou de pillages, récemment dans les camps de réfugiés du Darfour et en Haïti. FAIL
• Aucun désarmement d’après-guerre n’est effectif et aucun contrôle n’est exercé sur l’armement des nations. Au contraire, le marché des armes se porte plutôt bien et innove dans le nucléaire. FAIL
• La lutte contre le terrorisme est inefficace, posez la question à Al-Qaïda. FAIL
• Le progrès social du tiers monde reste à démontrer. FAIL
• Les générations dites « futures » c’est nous et nous connaissons toujours la guerre. Depuis 1990, à titre indicatif : Kosovo, Tchétchénie, Ex-Yougoslavie, guerre du Golf 1 et 2, Tchad, Darfour, Palestine, Irak, Afghanistan, Somalie, Pakistan, Sierra Leone, Zaïre, et j’en passe. FAIL
• Les différents accords de Cancun, de Tokyo ou Copenhague sur le climat nous font bien rire. FAIL

Hé non ! L’humanité est toujours victime de souffrances, l’ONU ne protège aucun peuple des massacres, de la dictature ou de la guerre. Ces bureaucrates se contentent d’émettre des  avis, des points de vue. L’organisation tape du poing sur la table mais ne réagit jamais. Il en reviendra toujours aux peuples de se faire génocider pour obtenir leur liberté ; personne n’interviendra en sa faveur. Par contre, les soldats et experts mandatés viendront une fois la situation sous contrôle (après le massacre, NDLR) pour constater : « Ha ben oui, il y a eu un crime contre l’Humanité. Flûte. »

Et il va falloir qu’elle en fasse de la communication de crise cette ONU afin d’avoir les bons arguments pour convaincre les Libyens qu’on ne les a pas laissé mourir.

1) on change le nom et le logo de la boîte 2) on redéfinit les objectifs.

Ouais, enfin ca va être dur à gober quand même …

Pour aller plus loin.

Site officiel de l’ONU

Projet de réforme de l’organisation (en Anglais)