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A l’Est, du nouveau

Publié le 03 mars 2011 par Benz

Par Jean-Philippe CAVAILLEZ,

A l’Est, du nouveau

Anaïs Bescond découvre les mondiaux et Khanty-Mansiysk (Russie), non sans ambition

Khanty-Mansiysk sera-t-il le nouvel eldorado ? A peine plus d’un an après la marche triomphale du biathlon français à Vancouver, c’est dans cette cité pétrolière de 70 000 habitants perdue dans l’Oural à près de 2000 kilomètres de Moscou, que les chercheurs d’or tricolores vont se mettre à pied d’œuvre.

Depuis l’an dernier, l’équipe cornaquée par Christian Dumont a été chamboulée (exit Defrasne, Bailly, Becaert, Carraz-Colin) mais figure encore par mi les meilleures nations au monde. En témoignent les performances de Marie-Laure Brunet et Martin Fourcade cet hiver, suivis de près par leurs lieutenants, qui ont régulièrement et à tour de rôle intégré les top 10 en coupe du monde. Parmi eux, Anaïs Bescond.

La Morberande, 26 e au général de la coupe du monde, va connaître ses premiers mondiaux, sur un stade qu’elle n’a jamais pratiqué. « C’est la première fois que je fais un hiver complet en coupe du monde, explique Anaïs. Pour aller à Khanty, il faut un visa. Alors le staff emmenait le moins de biathlètes possible. »

Cette nouveauté, la Jurassienne veut la vivre les yeux ouverts « comme un apprentissage », lucide sur ses qualités et ses défauts du moment (« un manque de régularité au tir ».). De retour au bercail mi-février, la biathlète a effectué une préparation en douceur après la dernière étape de coupe du monde à Fort Kent (Etats-Unis). « On est souvent en déplacement. Alors la décision a été prise de ne pas partir en stage. Deux mois et demi sans rentrer chez soi, ça commençait à faire beaucoup. » La Jurassienne a passé une dizaine de jours chez elle à s’entraîner, participant même aux championnats régionaux par équipes pour son club de Morbier.

Sur place depuis samedi dernier, la Jurassienne, rassérénée, a fixé quelques objectifs pour son séjour russe. A titre individuel, ce sera la participation à la mass-start, le fil conducteur de sa saison. Après en avoir manqué deux de peu (première remplaçante), Anaïs a découvert ce format à Fort Kent : « Génial ! Il n’y a que les top et ça va très vite. J’aime ça, on voit du monde tout le temps, il y a de la tension et on gagne toujours des points. C’est très plaisant. » Pour s’ouvrir les portes de la mass-start russe, la Jurassienne devra impérativement se placer lors des sprint, poursuite et individuel. Un défi à sa portée avant de finir, le 13 mars, en apothéose avec le relais dames, qu’elle devrait lancer. « Les départs des relais, j’ai toujours fait ça. ça me convient bien ! Marie (Dorin) en a fait un cette année et ça ne lui allait pas. A la fin, elle m’a dit : ‘‘Anaïs, comme tu fais ?’’» Avec Dorin, Brunet et Boilley, une médaille serait évidemment la conclusion idéale de la dizaine russe. Il y a un an, l’argent olympique avait couronné le quatuor Dorin-Brunet-Becaert-Bailly. L’équipe actuelle, renouvelée à 50 %, en est-elle capable ? « On espère et je pense qu’on est en mesure de faire quelque chose. Ce serait le top : finir sur une médaille avec les copines. »

Le programme

3 mars : relais mixte (2 x 6 + 2 x 7.5 km) à 12h30
5 mars : sprint hommes (10 km) à 10 heures , sprint dames (7,5 km) à 14 heures
6 mars : poursuite hommes (12,5 km) à 10 heures, poursuite dames (10 km) à 12h30
8 mars : individuel hommes (20 km) à 13h15
9 mars : individuel dames (15 km) à 13h15
11 mars : relais hommes (4×7,5 km) à 14 heures
12 mars : mass-start dames (12,5 km) à 12h30, mass-start hommes (15 km) à 14h30
13 mars : relais dames (4×6 km) à 11 heures

L’équipe de France

Dames : Marie-Laure Brunet, Marie Dorin, Anaïs Bescond, Sophie Boilley, Pauline Macabies
Hommes : Simon Fourcade, Martin Fourcade, Alexis Boeuf, Vincent Jay, Lois Habert, Jean-Guillaume Beatrix

Source : CAVAILLEZ  Jean-Philippe. A l’Est, du nouveau. In : Le Progrès. [en ligne] http://www.leprogres.fr/sports/2011/03/03/a-l-est-du-nouveau (Consulté le 3 mars 2011).

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