En attendant Liverpool - Man Utd

Pas le temps de pleurer après la désillusion de mardi à Chelsea, car voici le grand classique du foot anglais et une visite à Anfield sans nulle autre saveur.

La rivalité historique entre ces deux monstres sacrés du foot anglais n'a que faire des résultats actuels ou passés des deux équipes, tout peut arriver lors d'un derby et aucun match ne ressemble à un Liverpool - Man Utd. Plusieurs facteurs ajoutent encore un peu de piment à cette affiche, comme si cela était nécessaire.

Bien avant Wenger, Mourinho, Benitez ou Ancelotti, c'est la tête de son adversaire de ce week-end que Fergie désirait. Lorsque Sir Alex Ferguson a débarqué à Old Trafford en 1986, son compatriote "King Kenny" Dalglish fêtait encore un doublé coupe-championnat. Quand Fergie a annoncé qu'il venait pour faire tomber Liverpool de son pied d'estale, beaucoup ont rigolé. 25 ans plus tard, le petit rigolo est en passe de gagner son pari puisqu'il s'agirait d'un 19ème titre pour United en cas de sacre en fin de saison, un de plus que Liverpool et un record absolu.

Après avoir complètement disparu de la circulation pendant 13 années, King Kenny est donc réapparu tel le sauveur pour rendre à Liverpool son lustre d'antan. On peut dire que le déclic a eu lieu après un début de saison catastrophique sous les ordres de Roy Hodgson, qui a vu les Scousers titiller les méandres de la Premier League. Les nouveaux propriétaires de Pool ont rappelé une légende pour mener leur club vers des sommets qu'ils ne connaissent plus vraiment. Et avec ce retour très apprécié par les supporters, des moyens sont mis en oeuvre pour construire une équipe compétitive. Ainsi, après avoir vendu Fernando Torres à Chelski, les Reds ont pu s'offrir deux attaquants de haut vol, Andy Carroll et Luis Suarez.

Mais après huit matches sans défaite qui ont permi aux Reds de remonter à la sixième place, West Ham s'est chargé de nous rappeler comme il était bon de voir Liverpool perdre, on avait presque trop l'habitude ces derniers mois. Dalglish devra se passer pour ce choc du jeune défenseur Martin Kelly, mais devrait pouvoir compter sur les retours d'Agger et Aurelio. L'excellent Meireles est douteux mais devrait tenir sa place aux côtés de Steven Gerrard, le capitaine emblématique. Il se pourrait que Andy Carroll, le grand attaquant à la queue de cheval venu de Newcastle, fasse ses grands débuts ce dimanche.

Face à lui, il aura une défense pour le moins remaniée. United devra effectivement se passer d'un Nemanja Vidic suspendu et d'un Ferdinand toujours en délicatesse avec sa santé. La paire Brown-Smalling devra donc assurer derrière, pas des plus rassurant, avouons-le. A part ce cas de force majeure, le reste de l'équipe devrait être plus ou moins identique à celle alignée au Bridge mardi, vu l'excellente performance en première période. Evra étant tout de même douteux après avoir reçu un coup (de trop ?) à Chelsea. Une des interrogations sera à nouveau le dispositif, 442 ou 451, et la présence ou non de Dimitar Berbatov sur la pelouse. Le bulgare, toujours meilleur buteur de la Premier League, est presque systématiquement sur le banc lors des grands rendez-vous. On se souviendra pourtant avec jouissance de son superbe triplé du match aller, dont une bicyclette rentrée dans l'anonymat depuis le chef d'oeuvre de Rooney face à Shitty.

Le décor est planté, on peut déjà entendre le célèbre chant volé au Celtic, le "You'll never walk alone"... Plutôt marcher seul que supporter une telle équipe ! Inutile de préciser que la victoire est plus que nécessaire après les points abandonnés à Monsieur Atkinson. Même si le nul d'Arsenal face au Sunderland de Steve Bruce (0-0) ce samedi nous enlève un peu de pression. C'est justement l'occasion de creuser à nouveau l'écart, à 10 journées de la fin. Les joueurs nous ont promis une réaction, à eux de joindre les actes à la parole.

Onze possible : Van der Sar, O'Shea, Brown, Smalling, Evra, Fletcher, Carrick, Scholes, Nani, Rooney, Berbatov.

Prono : 1-2

Bon match à tous.

GLORY GLORY MAN UNITED