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Balzac, La femme de trente ans.

Par Alain Bagnoud

La Confiance de Surcouf attaque Kent

La femme de trente ans, plus qu'un roman est une suite de nouvelles de qualités très différentes.

La pire: les deux rencontres. Tout est faux apprêté, ridicule, artificiel, outré. Suite de clichés et de conventions romanesques, mélodrame qui fait dans le sublime, les pleurs, les agenouillements et les serments absolus.

Le sombre héros a l'accent d'une « infernale ironie » et un « coup d’œil d'aigle ». L'héroïne le voit trois secondes. Cette pure jeune fille quitte immédiatement sa famille pour suivre l'assassin.

On les retrouve dans la cabine d'un bateau corsaire où le proscrit est capitaine vénéré. La cabine d'Hélène est un chef-d’œuvre d'improbabilité: tapis de Perce, porcelaine de Sèvres, piano, fleurs rares, tableaux de Raphaël, de Girodet, de Gérard Dou, ors et bijoux.

Ça se finit dans une auberge où Hélène mourante retrouve sa mère par hasard et prêche sa sœur. « le bonheur ne se trouve jamais, pour une fille, dans une vie romanesque, en dehors des idées reçues, et, surtout, loin de sa mère. »

La Comédie humaine est décidément plus intéressante quand il y a description des mœurs, des sociétés, les événements sociaux, les fêtes, les salons, les repas, les mousselines et les épaules nues, les intrigues, les complots, le jeu du pouvoir visible ou occulte.


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