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The Green Hornet

Publié le 07 mars 2011 par Flow

The Green Hornet.

(réalisé par Michel Gondry.)

Le meurtre du père.

 

 

Une grosse poilade. Voilà comment je résumerais mon avis sur ce film. J'en suis sorti détendu, j'ai beaucoup ri et j'ai même (un peu) réfléchi. Mission réussie en somme.

 

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Le fils d'un riche journaliste est forcé de devenir un adulte après la mort de son père. Mais il ne veux pas sauter le pas sans se battre, c'est à dire sans se laisser aller une dernière fois à un caprice de gosse: devenir un super-héros.

Super zéro (presque) malgré lui.

Le film s'inspire d'une vieille série éponyme des années 60. Le ton est assurément parodique. Après la mort de son père, Britt Reid n'a plus personne a détester et par conséquent, s'ennuie. Or, il se trouve que son majordome est une sorte de concepteur de génie. Ensemble, ils créent un tandem de super-héros qui font le mal volontairement afin de faire le bien mais en le faisant très mal. Ils ne savent pas vraiment ce qu'ils font, ils attendent qu'une journaliste fasse des prévisions sur leurs prochains méfaits pour justement les commettre. Une bande de bras cassés comme il en a peu. On sent les influences du type Batman tout au long du film. Il s'en moque gentiment mais le long-métrage relève plus de la potacherie que de la parodie pure.

Humour gras.

Ce genre d'humour ne plaira pas à tout le monde. Disons qu'il n'est pas vraiment subtil. C'est comme laisser deux gamins dans une grande surface remplie de jouets high-tech en leur disant de ne toucher à rien... Ça finit forcément mal... Ils font les zoives, cassent tout et se marrent. Il faut avouer que les tribulations de ces ados attardés sont mises en valeur par le jeu décomplexé du duo d'acteurs. Seth Rogen a la tête de l'emploi et semble s'amuser comme un fou (ah la scène avec la clé USB en forme de sushi...) et Jay Chou ne démérite pas face au trublion. Seule Cameron Diaz semble un peu sous-exploitée... Cet humour régressif atteint son paroxysme avec la baston dantesque qui a lieu à l'intérieur du manoir. J'étais mort de rire de voir ces deux crétins détruire la baraque.

Œdipe Roi.

Certains, qui se reconnaîtront s'ils lisent ces lignes, se foutent de ma gueule en m'accusant de voir le complexe d'Œdipe partout où il n'est pas. Mais ici, c'est presque transparent. Car au final, The Green Hornet c'est le récit d'un ado attardé (ou plutôt de deux) qui passe à l'âge adulte et révise le jugement qu'il portait sur son paternel avec lequel il était en conflit. Ils passent par toutes les phases: le meurtre symbolique (la statue), la désobéissance (ils font les enfants au lieu de grandir comme il le souhaitait), ils se disputent la seule femme mûre qui sert de figure maternelle (pauvre Cameron Diaz), puis désacralisent le paternel et le réhabilitent (la statue encore) afin d'achever leur passage dans le monde des adultes. Là encore, le point de rupture est la baston dans le manoir, décidément un étonnant climax.

Au final, un film qui divertit: humour, mise en scène stylisée, tout en offrant un minimum de réflexion. Que demander de plus?

 

Les +:

- Drôle.

- Pas si couillon.

- La baston.

Les -:

- Gondry s'efface au profit du film.

- Cameron Diaz semble perdue.

- Mais à quoi sert cette foutue 3D ????

 

 

 

 

Note:

2


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