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Ici comme ailleurs, la mobilisation continue

Publié le 08 mars 2011 par Bordeaux7

Ici comme ailleurs, la mobilisation continueA l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, plusieurs manifestations sont organisées en Gironde et à Bordeaux ce mardi 8 mars.

Institutions, syndicats, associations et autres centres d’animation locaux se sont ainsi mobilisés pour informer le grand public et s’interroger sur la situation des femmes dans notre société. Egalité des droits, violences conjugales, discriminations salariales, nouvelles règles juridiques, bref autant de questions qui trouveront forcément échos. Pour la présidente de l’association «Ni Putes Ni Soumises» de Gironde Aquitaine, Jamila Alla, cette journée est « un rappel pour les femmes sur leur droit » signalant qu’en 2010, «3000 femmes ont sollicité l’association et 90 ont été suivies (accompagnement psychologique et juridique) suite à des violences conjugales ou intra-familiales, à du harcèlement moral au travail ou à des agressions sexuelles ». Des rencontres qui ont en outre permis d’établir une étude qualitative. Selon Jamila Alla, une majorité de femmes est à temps partiels (CDD ou CDI) ou en contrats précaires. « Nous travaillons avec les assistantes sociales et parfois nous payons des chambres d’hôtels lors de placements en urgence ».
Droit et législation : les évolutions
Pour sa part, le collectif bordelais pour les droits des femmes axe plus particulièrement cette année sa communication sur le droit et l’évolution de la législation. En effet, la loi du 9 juillet 2010 accentue les mesures de prévention et de protection des femmes. Pour Laetitia Franquet, sociologue à l’université de Bordeaux 2, c’est une avancée considérable. « Cette loi permet, avant l’ouverture d’une enquête préliminaire, une ordonnance de protection, c’est-à-dire qu’une femme victime de violences sera protégée en amont du dépôt de plainte », précise la sociologue qui met aussi en avant un volet plus économique. Selon l’enquête du programme Européen Daphné, le coût de ces violences en France est estimé à 2,472 Milliards d’euros. Dès lors la sociologue s’interroge : ne vaut-il pas mieux favoriser la prévention face à ces chiffres ?
42 viols sur la Cub en 2010
Car les chiffres parlent d’eux-mêmes. 654 000 femmes ont déclaré avoir subi des violences physiques ou sexuelles en 2009 en France, une augmentation de 3% par rapport à 2008. La circonscription de Bordeaux échappe, elle, à cette recrudescence : en 2010, 566 femmes ont été victimes de violences intra-familiales (contre 768 en 2009) soit une baisse de 26 % selon la Direction départementale de la sécurité publique de la Gironde. Toujours pour l’année 2010, 42 femmes ont été victimes de viols sur la CUB. « Ces chiffres reflètent juste le travail des services de polices et de gendarmes » interpelle la sociologue. En réalité, « beaucoup de femmes n’osent pas porter plainte et ces chiffres doivent donc être plus élevés ». Et toutes les classes sociales sont touchées, « mais il est parfois plus dur de porter plainte pour la femme d’un médecin que pour une femme d’ouvrier » ajoute la sociologue.•   Yannick Laborde


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