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Malachai

Publié le 08 mars 2011 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Categories: Chroniques CDs

PSYCHE Nous vous présentions il y a quelques mois le premier album de Malachai avec une critique dithyrambique. La bonne surprise du premier disque étant passée, c’est avec beaucoup d’attentes que nous nous intéressons au nouvel opus du duo de Bristol.

malachuqu Malachai
Lorsque l’on réalise un premier album incroyable, la pression pour le second doit être assez importante. Et les questions existentielles doivent tourner en rond dans la tête des musiciens. Continuer dans la même lignée ? Changer de direction ? Etre original ? Surprendre ses fans ? La mission pour Gary Ealey et Scott Hendy devient alors fort compliquée. Les deux compères avaient réalisés un sans faute avec UGLY SIDE OF LOVE en ajustant un rock psyché intemporel et varié. La réponse a cet album s’appelle désormais RETURN TO THE UGLY SIDE et soyons honnêtes, on n’arrive pas au nirvana du premier effort. Pourtant les deux artistes se sont donnés les moyens et au niveau de la créativité et de la complexité des titres, ils sont allés très loin. Mais voilà, il manque un petit quelque chose, peut-être cette petite touche de génie, ces ambiances si particulières ou les agréables mélodies que l’on trouvait sur UGLY SIDE OF LOVE.

L’élégance psychédélique

Bristol n’est pas la capitale du trip-hop pour rien. Avec Portishead et Massive Attack en tête de liste, les groupes locaux ont de quoi être influencés. Malachai a d’ailleurs été lancé par Geoff Barow (Monsieur Portishead). Mais pourquoi parler de trip-hop ? Tout simplement parce que la direction du groupe semble avoir dévié dans ce style. Dans le fond ce n’est pas un crime, mais les amateurs de rock psychédélique seront sans doute un peu déçus de ce virage. Par contre, les gens qui apprécient le trip-hop vont se régaler à l’écoute ce nouvel opus. L’originalité est bien présente, les samples de Scott Hendy vont transporter l’auditeur et la réalisation est superbe. Certains morceaux transpirent le cinéma (Monsters, Rainbows, Monster), d’autres s’apprécient au fil des écoutes (Anne, No More Rain No Maureen, Mid Antartica) et le tout s’écoute de manière très attentive. De petits détails subtils, des sons bizarres, quelques notes de guitares se remarquent en écoutant avec attention. La voix de Gee Ealey est douce et envoûtante à la fois, un vrai plaisir. Les morceaux sont placés dans un contexte et il y a quelque chose s’approchant du concept-album avec notamment les interludes instrumentaux.

Si le côté trip-hop a pris le dessus, l’élégance psychédélique reste heureusement présente. Ce n’est pas un virage à 180°, le groupe a gardé quelques influences 70’s, funky ou soul. Ce disque fait véritablement plaisir à entendre, il a de grandes qualités, mais au final on ressortira plus facilement son prédécesseur.  


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