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Femi Kuti, Salif Keita, Tiken Jah Fakoly, Youssou N’Dour, Mory Kante, Papa Wemba… à Mawazine

Publié le 08 mars 2011 par Africahit
 Les fans de musique africaine peuvent s’estimer servis. Le continent africain sera dignement représenté au prochain Mawazine dont les festivités se dérouleront du 20 au 28 mai prochain à Rabat. A trois mois de ce grand rendez-vous musical d’envergure internationale, les organisateurs ont dévoilé la riche et très variée liste des artistes africains devant se produire lors de cette magnifique manifestation.
Femi Kuti, Salif Keita, Staff Benda Bilili, Tiken Jah Fakoly, Calypso Rose, Trinidad & Tobago, Mory Kante, Papa Wemba sont les invités de la dixième édition du Festival Mawazine-Rythmes du Monde. Un véritable périple au cœur du continent qui promet d’excellents moments de bonheur et de joie. Tant il est vrai que ce «voyage au cœur de l’Afrique s’étendra du Mali au Sénégal, en passant par la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, le Nigeria pour s’échoir dans un pays si lointain mais si proche vu les racines communes : la Jamaïque (représenté par Ernest Ranglin)», soulignent les organisateurs.
Neuf jours durant, ces grands noms de la scène musicale africaine se donneront la réplique sur la grande scène Bouregreg devant un public qui en aura sûrement pour son compte.
Ce périple musical commencera par la prestation de Femi Kuti, le vendredi 20 mai. Fils de l’illustre Fela Anikulapo-Kuti, le créateur de l’afrobeat, le chanteur nigérian proposera un cocktail explosif de jazz, de funk et de musique africaine traditionnelle. Comme son père, Femi utilise sa musique pour dénoncer les injustices avec le groupe “The Positive Force” qu’il a créé avec Dele Sosimi.
Le lendemain, samedi 21, le public aura rendez-vous avec l’immense Salif Keita. Le chanteur et compositeur pionnier d’origine malienne compte parmi les grandes stars de la musique africaine à avoir su repousser avec habileté les nombreuses frontières musicales. Il «a été de toutes les avant-gardes musicales au gré de ses exploits vocaux avec le Rail Band et les Ambassadeurs, deux des plus grands orchestres du Mali des années 70, avant de devenir l’une des grandes révélations de la world music naissante lors de ses débuts en solo avec «Soro» en 1987».
Ernest Ranglin fera vibrer la scène Bouregreg, dimanche 22 mai, à la joie des  amoureux du reggae, un genre musical très apprécié au Maroc et plus généralement en Afrique.
Ernest Ranglin a appris la guitare en autodidacte. Avant d’intégrer le groupe de Val Benett et plus tard celui d’Eric Deans, le plus réputé du pays. Sa rencontre  avec Blackwell en 1958 donne lieu à son premier disque. Installé à Londres, où il obtient la médaille de “meilleur nouvel artiste” décerné par le Melody Maker, le guitariste participe à plusieurs enregistrements célèbres, dont ceux de Bob Marley. Avant de retourner au jazz, ses premières amours, puis de revenir au reggae.
Considéré comme l’un des artistes africains les plus populaires, Papa Wemba se produira sur la scène du Bouregreg le 24 mai 2011. Homme solidaire et bon “team player” durant sa longue carrière, Papa Wemba n’a pas hésité à collaborer avec Peter Gabriel, Ray Lema, Manu Dibango, Youssou N’Dour, Pepe Kalle, Alpha Blondy.
Le public retrouvera l’ambiance reggae, mercredi 25 mai, avec, cette fois-ci, Tiken Jah Fakoly. Le chanteur de reggae ivoirien joue une musique pour «éveiller les consciences». Les paroles de ses chansons évoquent beaucoup d’injustices que subit la population de son pays d’origine, mais aussi et surtout du peuple africain.
Originaire de Kinshasa (RDC), l’orchestre Staff Benda Bilili est composé de paraplégiques vivant dans la rue avec comme salle de répétition le jardin zoologique de Kinshasa (Congo). Ses membres se produiront le jeudi 26 mai.
Ambassadrice de la musique caribéenne, Calypso Rose est une véritable légende vivante du Calypso et de le Soca qui débute sa carrière de chanteuse à l’âge de 15 ans. Chanteuse de Soul, de Gospel, de Blues et bien sûr de Calypso, elle a écrit plus de 800 chansons et enregistré plus de 20 albums. Et s’est produite dans le monde entier. Calypso Rose est la seule artiste femme à avoir été couronnée lors du fameux carnaval de Trinidad dès 1978, et à avoir emporté cinq fois de suite le titre de “Calypso Queen“. Un rendez-vous à ne pas manquer.
La fête africaine se poursuivra vendredi 27 mai avec un habitué du Festival Mawazine où il a chanté à deux reprises. C’est le roi du Mbalax Youssou N’Dour qui clôturera ce périple à travers l’Afrique le vendredi 27 mai.
Chanteur engagé, Youssou N’Dour a organisé en 1985 un concert pour la libération de Nelson Mandela au Stade de l’Amitié de Dakar. Il a également organisé plusieurs concerts au profit de l’organisation humanitaire Amnesty International. Ambassadeur de bonne volonté de plusieurs organisations internationales.
Mory Kanté se produira pour le plus grand plaisir de ses fans le 28 mai  en clôture du Festival. Héritier de la tradition des griots, les “djéli” du Mandé, Mory Kante reçoit son premier enseignement musical avant même sa naissance, le 29 mars 1950 à Albadaria en Guinée forestière.
Repéré par Tidiane Koné, saxophoniste et chef d’orchestre du Rail Band, Mory l’intègre comme guitariste et balafoniste en 1971. Son chanteur d’alors s’appelle Salif Keïta. En 1973 quand celui-ci rejoint le groupe rival des Ambassadeurs, Mory le remplace au micro. Après avoir quitté le Rail Band, Mory Kanté s’installe à Abidjan en 1978 où il développe ce qui va constituer la grande originalité de sa musique, les recherches sur le son des instruments traditionnels africains dont la cora qu’il ne quitte jamais. Plus tard, sort l’album “Mory Kanté à Paris”, dans lequel figure le titre “Yéké Yéké” qui connaîtra un succès mondial. 

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