Tottenham n'a pas l'intention de transformer White Hart Lane en forteresse pour préserver le but d'avance ramené de Milan (1-0), mercredi en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions, mais au contraire de miser sur son impressionnant potentiel offensif pour passer.
Alors que beaucoup d'entraîneurs auraient choisi de se recroqueviller, Harry Redknapp a promis de rester fidèle à la philosophie qui a produit cette saison une série de matches hautement spectaculaires.
Les "Spurs" ont marqué 25 buts en neuf rencontres d'une campagne commencée au tour préliminaire. A domicile, ils ne sont jamais descendus au-dessous de trois buts lors de leurs quatre sorties européennes, dont une restée dans les mémoires face à l'autre club de Milan, l'Inter (3-1).
Le favori pour la succession de Fabio Capello à la tête de l'équipe d'Angleterre, plus connu pour son art de galvaniser ses hommes que pour sa sophistication tactique -il n'écrit, paraît-il, jamais rien sur le tableau noir avant les rencontres- dispose d'un effectif capable de combler son tempérament fougueux.
"Nous avons ce qu'il faut pour faire mal à Milan chez nous. Nous serons positifs et nous alignerons une équipe offensive", a-t-il annoncé.
Les Londoniens s'étaient déjà montrés ambitieux au match aller, malgré l'absence du jeune talent Gareth Bale, et avaient été récompensés à dix minutes de la fin par un but de Peter Crouch, à la suite d'une montée fulgurante de l'ailier Aaron Lennon.
L'état d'esprit sera le même mercredi soir, mais avec des moyens supplémentaires pour le mettre en oeuvre, car le jeune prodige gallois sera de retour après avoir passé six semaines à soigner une blessure au dos.
L'ailier, grande révélation de l'année, rêve de faire subir aux "rossoneri" le même traitement qu'il avait infligé aux Intéristes cet automne (3 buts à l'aller, perdu 4-3, et deux passes décisives au retour). Reste à savoir s'il en sera capable avec seulement vingt minutes de football dans les jambes ce week-end en Championnat d'Angleterre.
L'interrogation est un peu la même pour Rafael Van der Vaart, le meneur de jeu néerlandais, autre pièce-maîtresse des "Spurs", qui n'est plus apparu depuis le déplacement en Italie à cause d'une blessure au mollet.
Si les réponses sont positives, les Milanais auront à affronter l'un des plus séduisants dispositifs offensifs d'Angleterre, voire d'Europe: Van der Vaart et le Croate Luka Modric pour manier la balle, Bale et Lennon pour la porter sur les ailes et, pour conclure, Crouch, ou Jermaine Defoe, ou encore Roman Pavlyuchenko.
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