Magazine Culture

13e FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE de DEAUVILLE

Publié le 09 mars 2011 par Abarguillet

13e FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE de DEAUVILLE   Pour accéder au site officiel, clique  ICI


13e FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE de DEAUVILLE
13e FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE de DEAUVILLE
 
13e FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE de DEAUVILLE
 
13e FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE de DEAUVILLE

Voici que débute ce soir le 13e Festival du film asiatique de Deauville pour lequel j’ai obtenu, cette année encore, mon accréditation et dont je vais vous rendre compte chaque jour en essayant de vous faire partager mes impressions, et de restituer le plus fidèlement possible l’ambiance, les innovations, les coups de cœur et également les déceptions. Mais en premier lieu, essayons de nous souvenir comment et de quelle façon ce 7e Art extrême oriental a fait irruption et s’est imposé très vite dans la sphère cinématographique internationale. Tout a commencé au Festival de Venise en 1951 avec le Lion d’or attribué à Akira Kurosawa pour Rashomon, puis en 1953 avec le Lion d’argent à Kenji Mizoguchi pour Les contes de la lune vague après la pluie, tous deux réalisateurs japonais.

En Chine, suite au lent dégel politique qui succède à la Révolution culturelle, des réalisateurs de toute première grandeur apparaissent dont Zhang Yimou et Chen Kaige et des films de portée universelle qui ont pour titres : Terre jaune ( 1984 ), Le sorgho rouge ( 1987 ), Epouses et concubines ( 1991 ), Adieu ma concubine ( 1993 ), Le secret des poignards volants ( 2004 ), pour ne citer que les plus célèbres.

Avec Bruce Lee, puis Jackie Chan d’un côté et Wong Kar-waï de l’autre, la planète Hong-Kong se révèle être à son tour le foyer d’un cinéma d’action populaire à la pointe de l’esthétisme le plus exigeant. Alors que le public se lasse de la boxe, Jackie Chan lance la vogue de la comédie Kung-fu, où l’humour et la parodie font bon ménage avec un art martial de qualité. John Woo sera, quant à lui, l’inventeur d’un cinéma d’action stylisé, où chaque combat devient un véritable ballet chorégraphique. Mais deux noms vont se distinguer : King Hu, le lettré, qui donne au film de sabre ses lettres de noblesse et Wong Kar-waï qui réhabilite le mélodrame en associant subtilement sentimentalisme et esthétisme avec l’inoubliable In the mood for love.

En 1980, une jeune génération de cinéastes taiwanais, soucieuse d’interroger sa propre identité, ouvre au cinéma asiatique de nouvelles perspectives. Le choc sera la découverte de deux films emblématiques de Tsai Ming-liang : Les rebelles du dieu néon en 1992 et Vive l’amour qui recevra le Lion d’or à Venise en 1994, ce cinéaste s’affirmant comme le digne successeur du chinois Ozu dont il partage la pensée.

En 1990, Takeshi Kitano au Japon revisite le film de genre avec Yakuza et prolonge la tradition stylisée des films de gangsters, avant que l’animation ne soit le nouveau pôle d’attraction autour de Hayao Miyazaki. Volontiers ésotérique et métaphysique, l’animation, art de conteurs merveilleux, ressuscite le Japon des mythes et des légendes.

Quant au cinéma coréen longtemps ignoré au détriment de la Chine et du Japon, il affiche désormais une insolente santé et offre des films d’inspiration très diverse en mesure de rivaliser avec Hollywood. Avec Chant de la fidèle Chunhyang en 2000, le vétéran Im Kwon-taek a su adapter à l’écran une sorte d’opéra récitatif, variation fulgurante sur les accords possibles entre une image et une voix d’une poignante beauté. On lui doit également le remarquable Ivre de femmes et de peinture, ode à la passion de l’art figuratif où l’auteur déploie les fastes d’une reconstitution magistrale. Autour de lui, de nouveaux venus qui ont noms : Kim Ki-duk et Lee Chang-dong dont Peppermint Candy constitue un rigoureux portrait de la Corée actuelle, ainsi que Hong Sangsoo, à l’honneur à Deauville cette année, ont su charmer, en l’espace de quelques opus aux récits déroutants et d’une incontestable modernité, un public de plus en plus large.

Ainsi, au fil des années, le cinéma asiatique s’est-il imposé dans l’univers du 7e Art comme un concurrent redoutable et apprécié, adepte d’un réalisme social et d’une poésie immémoriale, dont l’impact ne cesse de grandir et de s’affirmer.

Pour consulter la liste complète de la rubrique CINEMA ASIATIQUE, cliquer  LA

  

   à suivre

 

Retour à La Une de Logo Paperblog