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Fulgurant Barbey d'Aurevilly

Par Benard

Article dédié à l'auteur de ce blog qui me l'a inspiré

Barbey tout court, c'est ainsi que l'appelle les initiés qui le lisent, détestait le naturalisme, de Flaubert à Zola. Il détestait la modernité, tout ce matérialisme étalé d'un côté et de l'autre. C'était un réactionnaire qui détestait la sottise profonde de certains catholiques de son époque, prêts à se rallier au libéralisme positiviste bourgeois sans trop de scrupules, tout comme la grandiloquence des idéologues prêts à apporter le bonheur aux peuples, que celui-ci soit d'accord ou pas.

Fulgurant Barbey d’Aurevilly

portrait de Barbey pris ici

Dandy soit ridicule et moqué par les gamins de Paris, pantalon violet à grand carreaux rouges, haut-de-forme doublé de satin blanc, moustaches “daliennes”, soit flamboyant.

On peut d'ailleurs dans le musée qui est consacré à sa personne dans sa maison de Saint Sauveur le Vicomte quelques uns des habits qu'il affectionnait de porter. Je dois avouer que ce n'est pas la partie de son oeuvre et de son existence qui me passionne réellement. Pour le souvenir de Barbey, j'ai un peu de mal avec les musées, je préfère le relire.

Il faut d'abord lire à son sujet les échanges avec Alphonse Daudet rapportés par Léon Daudet dans ses souvenirs littéraires, Léon Daudet fait frissonner l'échine à chaque fois que je lis évoquerle passage de ses « fabuleux » (dixit Proust) « Souvenirs littéraires ». Cela peut aller jusqu'à la jubilation, quant à celui de Barbey, que l'on a l'impression de voir revivre sous nos yeux, ce « vieux viking au verbe sifflant et édenté » qui boit coup sur coup deux bouteilles de Champagne, cet « argent liquide », ce qui impression le jeune Léon.

Il rédigeait ses romans passionnés à grands traits d'encre de toutes les couleurs, je regrette d'ailleurs l'ancienne couverture du livre de poche du « Chevalier des Touches » qui montrait des exemples de cette graphie. Dans ce livre, il offre un regard cette fois inhabituellement sec et froid sur la chouannerie normande, cruelle et engagée. Il remet en question un des mythes fondateurs de notre époque et de la sienne, dans un sens ou dans un autre. La Révolution ne fût pas une période facile et emportant l'adhésion générale, la Chouannerie et la Vendée militaire n'étaient pas des mouvements simplement romantiques.

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