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Croissance modérée des dépenses liées aux soins de ville (1/10)

Publié le 10 mars 2011 par Lesmutuelle

Dans l’optique de la limitation des déficits de la Sécurité Sociale et de la pérennisation du fonctionnement indépendant des mutuelles santé, il convient de rationnaliser les dépenses de santé notamment dîtes de ville. En effet, les mutuelles santé ne peuvent plus continuellement assumer le désengagement perpétuel de l’Assurance Maladie, et il devient impératif de réformer le système dans sa globalité. Néanmoins, la première chose à faire est de favoriser l’évolution des mentalités chez les patients ainsi que les professionnels de santé par le biais de rencontres régulières avec l’Assurance Maladie et les mutuelles santé. A cet égard, les mutuelles santé communiquent désormais depuis plusieurs années au profit de l’abaissement du niveau de consommation des prestations médicales sur le territoire hexagonal. Or depuis 2004, la progression des dépenses d’assurance maladie et notamment des soins de ville s’est considérablement ralentie : le taux de croissance annuel moyen des dépenses de ville est ainsi deux fois moins élevé entre 2004 et 2010 (+3,3%) que sur la période 2000-2003 (+7,6%).

Cependant, l’année 2010 s’inscrit à nouveau dans cette tendance, avec une croissance de +2,8% seulement, l’un des taux les plus bas depuis 2000. L’année se caractérise également, pour la 1ère fois de la décennie, par le respect de l’ONDAM (Objectif National de Dépenses d’Assurance Maladie), pourtant très contraint. Cette modération des dépenses de ville s’explique principalement par une évolution très maîtrisée des postes de dépenses les plus importants : honoraires médicaux et remboursements de médicaments. Ainsi, les dépenses liées aux soins de médecins et de dentistes sont stables en 2010 : la diminution constatée chez les généralistes (-2,2%) est liée à une faible conjoncture épidémique sur l’année, qui impacte de manière importante les dépenses. Les médecins spécialistes enregistrent, quant à eux, une légère progression de leurs dépenses (+1,3%). Enfin, 1er poste de dépenses de ville (18 mds €), les remboursements de médicaments ont enregistré une croissance de 2,3% seulement. Pour les médicaments délivrés en ville, la croissance en volume est la plus faible de la décennie. Le ralentissement observé depuis quelques années sur des postes tels que les transports de malades ou les soins de masso-kinésithérapie, en lien avec les actions de maîtrise médicalisée déployées dans ces secteurs, se poursuit en 2010.


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