Arrêt de travail : les engagements de l’Assurance Maladie (10/10)

Au-delà de l’Assurance Maladie et des mutuelles santé qui sont tenues de procéder à l’indemnisation forfaitaires des personnes arrêtées, les arrêts de travail pénalisent également les entreprises. Néanmoins, les entreprises sont parfois à l’origine de ces arrêts de travail à cause notamment des problématique de stress au travail. C’est pourquoi, il est aujourd’hui primordial d’engager une réforme globale associant les assurés, l’Assurance Maladie, les mutuelles santé mais aussi les employeurs. Or, l’accompagnement des entreprises passe par la maîtrise médicalisée en entreprises et le développement des téléservices. En effet face à l’évolution du poids des dépenses liées aux arrêts de travail, l’Assurance Maladie essaie d’agir en amont pour limiter ces arrêts, et quand cela est possible médicalement, de promouvoir des solutions alternatives comme celles favorisant le retour à l’emploi (cas des arrêts de longue durée par exemple).

Dès lors pour cela, elle a mis en place un accompagnement spécifique des entreprises présentant un taux atypique (par rapport aux entreprises comparables) en terme d’arrêts de travail, afin de sensibiliser et d’informer l’ensemble des acteurs (parce que l’arrêt de travail implique non seulement le salarié, le médecin prescripteur et l’assurance maladie, mais aussi l’employeur). Il s’agit donc des entreprises qui font ressortir un ratio des indemnités journalières maladie sur la masse salariale bien supérieur aux données de leur secteur d’activité. L’objectif est de concevoir avec elles un plan d’actions afin de réduire ces indemnités journalières. Ce plan fait l’objet d’un suivi, avec un bilan à 6 mois, puis à un an. Une équipe pluridisciplinaire, composée de représentants et experts du service médical et des services administratifs de l’Assurance Maladie (CPAM) et du service prévention de la Caisse d’Assurance Retraite et de Santé au Travail (CARSAT) rencontre ces entreprises. Une expérimentation de ces visites a démarré en 2010 en Indre-et-Loire, permettant d’amorcer un dialogue constructif avec les entreprises rencontrées.