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La Blonde et le Shérif : western pas terne

Par Cineblogywood @Cineblogywood
La Blonde et le Shérif : western pas terne
En DVD : L'association est étonnante. Raoul Walsh, ce grand réalisateur de westerns (La Piste des Géants, dont je vous reparlerai prochainement), filme une petite comédie au Far West, avec un ersatz de Marilyn Monroe - Jayne Mansfield - et un comique britannique joufflu - Kenneth More. Cela donne La Blonde et le Shérif (The Sheriff of Fractured Jaw, 1958), qu'Opening ressort en DVD.
A l'image de l'association de talents, l'histoire est improbable : Jonathan Tibbs (Kenneth More), l'héritier d'un marchand d'armes britannique, décide de relancer le business familial en allant vendre psitolets et fusils dans l'Ouest américain. Et le voilà qui débarque à Fractured Jaw. Un bled confronté aux attaques d'Indiens et à la guerre que se livrent deux bandes de cowboys. Tout en flegme so british, Tibbs passe pour un dur à cuire et se fait nommer shérif tandis que les Indiens en font un des leurs ! Et en plus, il fait craquer Kate (Jayne Mansfield), la tenancière du saloon au langage fleuri...
Résultat : si le film n'est certes pas le meilleur de la filmographie de Walsh, il se laisse regarder avec plaisir. Ces tribulations d'un pied-tendre au Far West font irrémédiablement penser à un album de Lucky Luke, comme le souligne très justement Michel Chion dans un bonus très éclairant. Kenneth More distille son humour pince-sans-rire qui fait d'autant plus mouche que son personnage de dandy londonien a affaire à des cuistres ou des brutes. Jayne Mansfield est parfaite en "fleur de l'Ouest", un joli brin de fille qui n'a pas froid aux yeux. Le couple qu'elle forme avec More fonctionne parfaitement - on a même le droit à une jolie chanson en carriole (In The Valley of Love, interprtée par Connie Francis).
Walsh filme tout cela avec légèreté et en profite pour donner une vision très caustique de l'Ouest - quasiment du pré-western spaghetti ! Et il se paie le luxe de se moquer de tout le monde : cowboys ignares et violents, maire alcoolo, Indiens pas très futés mais qui finissent par apporter la paix à Fractured Jaw ! Une comédie moins inoffensive qu'il n'y paraît et qui mérite d'être (re)découverte.Anderton

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LES COMMENTAIRES (1)

Par mariaque
posté le 20 mars à 17:58
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Heu... la présentation en bonus, c'est Patrick Brion, pas Michel Chion !

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