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La cabina e caduta sul cane

Publié le 12 mars 2011 par Ansolo

"On est en train de donner raison à nos détracteurs".

Ces propos, Marc Lièvremont les tenaient à la mi-temps de ce France-Italie historique. Historique, car ce match est le premier remporté par la Squadra azzura face à la France dans le Tournoi des six nations. Bien mieux, il s'agit du premier succès Italien contre les bleus depuis 1997. On est heureux pour Sergio Parisse et ses hommes, pour Nick Mallett, le sélectionneur sur la sellette depuis plusieurs mois. Et surtout pour les supporters Italiens d'un sport confidentiel, loin derrière le football en termes de popularité.

Comme on aurait aimé ne pas avoir raison contre Marc Lièvremont. Comme cette défaite est humiliante à quelques mois de la Coupe du monde. Il serait trop facile de dire que l'équipe était dans un jour sans, que "rien n'a voulu sourire". Cette équipe de France est au fond du seau, à tous points de vue. La cabane Italienne est tombée sur le chien tricolore, et celui-ci est vraiment mal en point.

Pour faire bref, tous les points faibles mis en exergue depuis plus d'un an ont été mis en lumière cet après-midi. L'absence de schéma offensif cohérent, les limites de la paire Jauzion - Rougerie et de Yoann Huget, le niveau fluctuant de la paire Parra - Trinh-Duc, les errements défensifs qu'on pensait disparus depuis 2003. Et, naturellement, la confirmation que Sébastien Chabal n'apporte rien à cette équipe. C'est simple, cet après-midi, le barbu préféré des Français(es) a erré comme une âme en peine sur le terrain, gènant même ses coéquipiers à une ou deux reprises. A tel point qu'on se demandait parfois si ce n'était pas le Chabal du musée Grévin...

Certes, la mêlée a tenu le choc face à une référence en ce domaine. Mais à quoi bon ? La sortie de Wiiliam Servat en deuxième mi-temps et son remplacement par Guilhem Guirado produisit les effets habituels, que ce soit en mêlée, en touche ou même dans le jeu courant, confirmant qu'il n'y a personne derrière la bûche toulousaine. Croisons les doigts pour que Dimitri Szarzewski gagne son pari d'être rétabli à temps pour la Coupr du monde.

Au-delà des joueurs qui composent le groupe, c'est la question du maintien des sélectionneurs qui, une fois de plus, est posée. Malgré toute l'estime qu'on peut porter aux hommes et à leurs convictions, cette nouvelle défaite est celle de trop.

Même s'ils n'ont pas pu disposer des internationaux aussi longtemps qu'ils l'auraient souhaité, ils ont néanmoins eu suffisamment de temps pour que la faillite de cet après-midi ne soit pas considérée comme un accident de parcours. Au mieux, les joueurs ne comprennent pas ce qu'on leur demande. Au pire, on ne leur demande rien qui puisse ressembler à un plan de jeu.

On sait bien que le temps est désormais trop court pour espérer un miracle dans six mois en Nouvelle-Zélande. Mais on aimerait un signe, quelque chose qui nous fasse croire qu'il est possible de sortir du marasme dans lequel le XV de France est plongé depuis trop longtemps.

Nos amis Italiens ont mérité leur victoire. Ils ont mis une grosse pression sur leurs adversaires et ont toujours cru en leur chance, même menés de 12 points à une demi-heure du terme du match. Ils ont compensé leurs limites offensives par une belle activité, recentrant leurs efforts dans l'axe quand leurs attaques au large les exposaient aux contres adverses. On souhaite que ce succès marque - enfin - l'arrivée de l'Italie au premier plan. Elle le mérite.

Quant aux Français, qu'ils méditent cette leçon d'humilité. Et que les enseignements qui s'imposent soient tirés !


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