Breakout Kings – Pilote

Vendu comme un sous-spin-off de Prison Break, Breakout Kings a connu la vie tumultueuse des échanges entre networks américains. Prévue pour la Fox (déjà diffuseur des aventures de Michael Scofield), c’est finalement A&E (The Beast) qui la récupère. Comme lien avec sa soeur aînée, hormis les showrunners, on nous promet du Robert Knepper.. On vous rassure, pas dans le pilote.

Breakout Kings nous conte une jolie histoire, celle d’une équipe spéciale de gentils prisonniers rassemblée par deux marshalls pour traquer les méchants prisonniers qui se font la malle pour d’obscurs desseins. Vous l’aurez compris, on navigue dans une zone sensiblement délimitée, voir carrément flou. Promettant remise de peine et meilleurs traitements pour les collaborateurs de la loi, voici les deux flics escortants leurs supposés spécialistes de l’évasion à la poursuite des bad guys. Rien d’original, oh non, ni de bien intelligent, BK se veut non pas la révélation de l’année mais clairement combler un manque dans la programmation américaine : le film de prisonniers. A chaque série évènement, les déclinaisons se font jour, et lorsque cela vient d’une partie de l’équipe d’origine, on attend forcément l’illumination. Peine perdue, en chemin ils oublient simplement de revoir Prison Break. La série, bien que vacillante, était quand même construite sur un schéma narratif et un rythme un peu plus soutenu. Une vraie force, face à la foison de séries d’actions ou d’intrigues policières qui existent.

Nulle originalité donc, et l’intérêt se réduit rapidement. Si ce n’est le voile d’une menace, celle de renvoyer les détenus collabos dans leur cellule d’origine s’ils trompent le contrat de confiance (et d’ailleurs même parmi les premiers choisis il y aura des retours à la case départ…), Breakout Kings ne distille aucun rythme ni aucun suspense. Aidée par quelques effets visuels bien sentis, le tout reste solide pour celui qui sera en manque de badge à l’écran. Pour les autres, passez votre chemin, il n’y a pas grand chose à manger ici.. Même Knepper, vendu dans les bandes annonces, est invisible ici. Le fantôme de Prison Break existe donc bel et bien, et nous en avons ici une vague secousse arrivée en retard. On espère que cela ne fera pas durer la série plus que nécessaire…