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INTACTO de Juan Carlos Fresnadillo (2003)

Publié le 13 mars 2011 par Celine_diane
INTACTO de Juan Carlos Fresnadillo (2003)
Avant de surpasser Danny Boyle avec son furieusement inspiré 28 weeks later, l’espagnol Juan Carlos Fresnadillo se démarquait déjà avec Intacto, raflant quatre Goya pour une œuvre très personnelle, dont le sujet a de quoi intriguer : une poignée d’hommes survivants (de l’Holocauste, de tremblements de Terre, de divers accidents) s’affrontent dans des jeux cruels pour se voler… leur chance. Des machines à sous d’un casino aux forêts menaçantes des Iles Canaries (cadre parfait pour un récit mystérieux), tous se livrent un combat vicieux dopé à la culpabilité latente et au désespoir. Cette quête d’explication, ce désir fou de se justifier hantent l’œuvre toute entière, en monstre latent, fautif et redevable. Esthétiquement, on se trouve plutôt du côté du polar, aux accents de noirceur et de solitude- univers très sombre que Fresnadillo prend plaisir à contempler, lentement, dans des mouvements amples et un rythme languissant. Intacto prend alors la forme d’une lente étreinte avec une toute nouvelle sorte de mal : des anti héros en colère, agités, isolés, si seuls au bout du compte. Le scénario, lui, passé une idée de base novatrice et un point de départ qui laisse libre cours à l’imagination et aux débats philosophiques, ne prend pas trop de risques et reste sagement ancré dans le schéma classique du thriller. On lui aurait pourtant prêté plus de choses à dire, passées les promesses d’un esthétisme soigné, à l’opacité attirante.
INTACTO de Juan Carlos Fresnadillo (2003)

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