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Réforme du lycée : Un bilan mitigé

Publié le 15 mars 2011 par Mcetv

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Rendu public par le ministre de l’éducation nationale Luc Chatel, le rapport sur la réforme du lycée révèle « de bonnes et de moins bonnes choses », faute de moyens, selon les chefs d’établissement, les enseignants et les syndicats


Une application de la réforme hétérogène

La réforme du lycée, c’était avant tout une proposition d’accompagnement personnalisé, pour que chaque élève soit préparé à l’entrée dans les études supérieures. Une promesse particulièrement rassurante pour ceux qui craignaient d’être « lâchés dans la nature » une fois leur bac obtenu. Deux heures obligatoires devaient être mises en place, par petits groupes, pour travailler sur la méthodologie, l’orientation personnalisée et le soutien. Dans certains lycées, selon les syndicats enseignants, les heures seraient utilisées plus ou moins librement pour répartir des heures de cours classiques, tandis que d’autres lycées remportent l’adhésion de leurs élèves, avec une aide tant au niveau de l’orientation que de la méthodologie de travail en vue de l’examen du bac. D’une manière générale, les conseillers d’orientation, présents depuis 1991 dans les lycées, sont toujours là pour orienter les étudiants. Mais cette démarche est personnelle, l’élève choisit de lui-même d’aller ou non, trouver un conseiller. La réforme, qui prévoyait une intervention obligatoire de ce personnel, n’est finalement pas appliquée de façon systématique dans tous les établissements. Le bilan n’est donc pas catastrophique, mais il est loin d’être homogène.

Quelques flottements persistent

Thierry Cadart, du syndicat général de l’éducation nationale, pointe du doigt, pour le Parisien, l’échec de la mise en place des tuteurs dans les lycées : « S’il y en a quelques-uns, c’est marginal, là où certains lycées l’avaient déjà instauré avant. En clair, c’est un flop, même si on ne s’attendait pas à ce que ça prenne massivement dès la première année ». Une méthode de travail à laquelle les professeurs n’auraient pas été formés, et qui ne se fait pas « en un claquement de doigts », explique M. Cadart. Quant aux stages de remise à niveau, destinés à éviter le redoublement aux élèves de première, et à leur permettre de changer de filière, ils inquiètent d’ores et déjà les chefs d’établissement. Ceux-ci craignent le manque de moyens alloués pour la prochaine rentrée. En définitive, beaucoup de syndicats et enseignants redoutent que cette bonne initiative ne finisse, comme d’autres réformes, aux oubliettes de l’éducation nationale.

Lauren Clerc


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