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The Dodos – No Color [2011]

Publié le 17 mars 2011 par Feuavolonte @Feuavolonte

The-Dodos-No-ColorThe Dodos
No Color

Frenchkiss
États-Unis
Note : 8/10

par Rachel Del Fante

Des envolées rythmiques où s’enlacent percussion et guitare pour ne former qu’un ; The Dodos reste en terrain connu dans la réalisation de leur quatrième album, No Color. La formation de San Francisco s’était présentée, en 2009, avec Time to Die, un troisième album plutôt sans éclat. Sur No Color, les musiciens retrouvent la fougue qui les définissait à leurs débuts.

The Dodos c’est d’abord la rencontre, en 2005, d’un homme-orchestre, Meric Long, et d’un batteur, Logan Kroeber, qui partagent une même vision de la musique. Ensemble, ils composent des pièces où le rythme est au centre de la mélodie. Ils se distinguent par leur musique folk à la cadence rapide et souvent marquée de syncopes propres au métal.

Certains vont d’abord être choqués en écoutant l’album. Les mélodies au tempo plus soutenu attaquent l’esprit. Cependant, après quelques écoutes, les subtilités sonores intégrées à travers les enchaînements musicaux mouvementés se font remarquer. Ces détails témoignent d’un album bien construit et bien balancé, propres à la complexité des arrangements de The Dodos.

Dès l’écoute de Black Night, le sentiment de retrouver la sonorité du groupe frappe. La guitare et la batterie déferlent dans les oreilles pour former un rythme soutenu qui éclate juste avant la fin du morceau. Ce qui a toujours fait le charme du groupe est marqué sur Going Under et When Will You Go. Enivrantes, les pièces alternent rapidement entre une simple mélodie soutenue par la voix de Meric Long et des phases brutales, aux sons et à la cadence lourde.

Hunting Season et Don’t Stop progressent de manière ingénieuse. Ces deux pièces sont chargées en élans musicaux spécifiques qui sont attendus avec impatience.

Sleep est porté par un refrain répétitif, auquel se joignent rapidement des violons. La pièce débouche sur un ton légèrement psychédélique qui dévoile une facette différente du groupe. Les simples accords de guitare à la résonnance espagnole de Companions marquent une pause sur un No Color généralement mouvementé.

Don’t Try And Hide It laisse une impression de déjà vue. Néanmoins, les voix charmantes de Meric Long et de Neko Case, membre du groupe The New Pornographers, s’accordent légèrement à la mélodie alternative.

No Color souffle une brise printanière sur l’hiver qui tire à sa fin. La guitare aux accents folks, le rythme soutenu des mélodies et les voix vaporeuses donnent le goût de se laisser porter. La musique de The Dodos parvient aux oreilles comme le chatouillement d’une brise d’été sur la peau ou l’éclat du soleil qui illumine les yeux. Simplement, le groupe californien réussit à traduire dans sa progression musicale le même enchaînement que l’on retrouve dans la nature.


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