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Publié le 17 mars 2011 par Philippe Hensmans

Aider les réfugiés et les migrants qui fuient la Libye

Brève description Des dizaines de milliers de personnes fuient la violence et la persécution en Libye et sont en quête de sécurité dans les pays voisins. Bien que la grande majorité de ceux qui fuient soient des ressortissants tunisiens et égyptiens qui retournent dans leur pays d’origine, un nombre croissant de ressortissants de pays tiers, ainsi que des ressortissants libyens, se joignent à cet exode. Il est essentiel que les États membres de l’Union européenne prennent une part active dans la lutte contre cette crise humanitaire grandissante. L’Union européenne doit de toute urgence apporter son soutien à la fois aux réfugiés qui fuient pour sauver leur vie et aux États voisins de la Libye qui font face à un grand nombre d’arrivées. Modèle de lettre à envoyer à : Mme Annemie Turtelboom Ministre de l’Intérieur Rue de la Loi 2 1000 Bruxelles E-mail : min.annemie.turtelboomibz.fgov.be Copie de cette lettre à envoyer à : M. Steven Vanackere Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Rue des Petits Carmes 15 1000 Bruxelles E-mail steven.vanackerediplobel.fed.be Madame la Ministre, J’ai l’honneur de vous écrire car il est essentiel que les États membres de l’Union européenne prennent une part plus active dans la lutte contre la crise humanitaire croissante en Libye. Des dizaines de milliers de personnes fuient la violence et la persécution en Libye et sont en quête de sécurité dans les pays voisins. L’Union européenne doit de toute urgence apporter son soutien à la fois aux réfugiés qui fuient pour sauver leur vie, et aux États voisins de la Libye qui font face à un grand nombre d’arrivées. Les derniers chiffres de l’ONU montrent que plus de 218.000 personnes ont franchi les frontières des pays voisins, la plupart vers l’Égypte et la Tunisie. Le 7 mars, 22500 personnes ont été bloquées à la frontière entre la Libye et la Tunisie et à Saloum, en Égypte. Ces personnes avaient un besoin immédiat d’aide humanitaire. Il sera difficile pour la Tunisie et l’Égypte d’assurer la protection de cet afflux massif et rapide des réfugiés. Les deux pays doivent être soutenus et encouragés à garder leurs frontières ouvertes à tous ceux qui fuient la Libye. Dans le contexte de la crise des réfugiés qui se déroule en Libye et dans les pays avoisinants, Amnesty International appelle les États influents au sein de la communauté internationale à répondre positivement à la proposition d’un effort de réinstallation d’urgence formulée le 1er mars 2011 par le HCR. L’organisation estime que l’Union en particulier porte une lourde responsabilité pour la façon dont, ces dernières années, elle n’a pas tenu compte de la situation plus que désastreuse des droits humains en Libye, en recherchant activement la collaboration du gouvernement libyen pour le contrôle des flux migratoires vers l’Europe. L’Union doit reconnaître que l’« assistance », maintenant clairement discréditée, du gouvernement libyen à l’Union et à ses États membres a entraîné de graves violations des droits humains des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants. À la lumière de ces éléments, et compte tenu de leur proximité avec la région touchée et de la richesse de leurs ressources, Amnesty International considère que les États membres de l’Union devraient prendre des mesures immédiates pour la réinstallation d’environ 8.000 réfugiés et plus de 3.000 demandeurs d’asile déjà connus du HCR qui ont actuellement un besoin urgent de protection internationale en Libye et dans les pays voisins. En particulier, Amnesty International appelle les États à :
  augmenter la capacité de réinstallation pour répondre à ceux qui en ont besoin et mettre immédiatement en place des programmes de réinstallation là où ils n’existent pas encore ;
  évaluer les besoins des réfugiés devant être réinstallés ;
  engager les ressources nécessaires pour assurer un traitement rapide et répondre aux besoins de réinstallation ;
  s’occuper en priorité des personnes particulièrement vulnérables, y compris les enfants, les femmes risquant des violences physiques, sexuelles, ou psychologiques, ou d’exploitation, les personnes ayant été torturées, celles ayant besoin de soins médicaux urgents, ou d’autres besoins particuliers, les handicapés et les personnes âgées ; et
  garantir l’existence de services d’intégration et de réinstallation à l’arrivée. D’autres pays, comme les États-Unis, se sont déjà engagés à un soutien financier important et ont décidé de traiter un nombre accru de cas de réfugiés en provenance de Libye. Il est temps, à présent, que l’Union européenne fasse preuve de son attachement aux droits humains et intensifie ses efforts pour résoudre cette crise. En vous remerciant, je vous prie de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de ma haute considération.

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