Répense à l’article « Pourquoi les Algériens ne se révoltent pas en même temps » de Kamel Daoud ( Quotidien d’Oran)

c’est trop facile de juger les algériens et de les traiter de tous les noms d’oiseaux quand on ne connait pas, ou on fait semblant, de ne pas connaitre leur histoire proche.
la révolution ou le soulèvement que ce Kamel Daoud réclame nous l’avions déjà vécu, notre révolution pour la démocratie date de 1988 dans laquelle nous avions laissé derrière nous 500 morts, après cela nous étions tombés dans une guerre qui ne donnait pas son nom, elle a duré plus de 10 ans, dans laquelle nous avions laissé 200 milles morts sans compter les disparus qui leur nombre dépasse les centaines.

on était seuls, personne ne nous a suivi, ni même pas soutenu, au contraire on nous traitait de terroristes et de sauvages qui s’entredéchirent….aujourd’hui ce monsieur a tout oublié et nous traite de lâches? allons bon!
Je n’aime pas sa façon de faire, son but est de faire réagir le peuple algérien quitte à user de la provocation. Il veut pousser les algériens à se révolter en utilisant cette ruse, que nous connaissons tous et utilisons souvent avec les enfants: lorsque on demande à un enfant de chanter et il refuse, on lui dit « ah si tu refuse cela veut dire que tu ne sais pas chanter », et l’enfant touché dans son amour propre, se lâche et ne s’arrête plus de chanter, pour nous prouver que contrairement à ce que nous croyons, il sait chanter…

Alors là non monsieur! on est pas un peuple mineur, on est majeurs et responsables. On est un peuple qui a donné beaucoup de martyres, on est un peuple qui n’a jamais connu la paix, nos parents avaient connu le colonialisme et la guerre de l’indépendance, nous la révolution 1988 pour la démocratie, et la guerre civile des années 90 comme pour nous punir d’avoir choisis le multipartisme et la liberté.
Avec tous mes respects aux peuples voisins et frères, nous n’avons pas de leçons à recevoir ni de la Tunisie ni de l’Egypte ni d’ailleurs, comme nous n’avons pas besoin de tuteurs tel les USA et l’Europe pour nous prendre par la main et nous montrer le chemin de la liberté, nous sommes libres et indépendants, nous sommes des algériens, nous avons notre identité et notre histoire, nous n’avons pas besoin de manipulateurs, nous sommes et avons toujours été imprévisibles, comme nous n’arrêterons jamais de surprendre le monde.
le changement viendra avec le dialogue, c’est ça la démocratie. Il y en a assez de la haine et des guerres fratricides, nous allons avancer vers plus de libertés mais pas en brulant notre terre, ni en bradant notre pays aux États puissants (États-Unis, UE) qui  s’emparent de l’agenda politique arabe, et multiplient les menaces d’ingérence, au nom d’on ne sait quoi. C’est à croire que les dirigeants politiques, vassaux des seigneurs économiques, n’attendaient que ça, que le peuple arabe commence à s’indigner pour lancer l’Offre Publique d’Achat sur le « Monde Arabe ». Nul besoin d’armes de destructions massives pour déclarer la guerre et envahir un pays, une révolution nous facilite la tâche… L’on aimerait écarter d’emblée ce pronostic corroborant la thèse du complot, donc basé sur aucune rationalité et sur de la spéculation intellectuelle, mais c’est à cela que ça ressemble : mettre le téléspectateur dans l’hypnose collective sur le changement de régime, et recoloniser en coulisse les pays où il y a du flouze à se faire, à une époque où les stratagèmes pour trouver de nouveaux débouchés économiques sont de plus en plus difficile à ériger.