Maladie de Parkinson : un médicament permettrait de ralentir sa progression

Des chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont découvert un médicament permettant de ralentir la progression de la maladie de Parkinson, une première. Ce médicament, la rasagiline, ne se contente pas de lutter contre les symptômes de la maladie, comme ses prédécesseurs. Les travaux de ces chercheurs, associés à des équipes américaines et israéliennes, sont publiés dans la revue The new England journal of medicine d'octobre.
Durant cette étude qui a duré 18 mois, 1.200 patients ont été séparés en deux groupes : certains étaient traités dès le début, durant 18 mois, tandis que d'autres l'ont été uniquement pendant les neuf derniers mois.
Les chercheurs ont suivi l'évolution des patients pour évaluer l'aggravation de la maladie. Un résultat différent a été enregistré au sein des deux groupes à la fin du traitement : le groupe soigné plus tôt a obtenu de meilleurs résultats que le groupe soigné plus tard.
Les chercheurs en concluent que la rasagiline a donc eu un effet positif sur ce groupe durant les neuf premiers mois, ralentissant la progression du handicap.
Si ce médicament ne jouait que sur les symptômes à court terme, et non sur l'aggravation de la maladie, les deux groupes auraient obtenu des résultats identiques en fin d'étude, selon les chercheurs.
Ces derniers prônent donc un traitement plus précoce de la maladie de Parkinson, pour des résultats visibles par la suite. Deuxième cause de handicap d'origine neurologique chez les personnes âgées, la maladie de Parkinson touche près de 150.000 personnes en France.
L'équipe de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a été coordonnée par Olivier Rascol, du centre d'Investigation clinique de Toulouse.