L'action en Lybie électoraliste ?

Un sommet à Paris, Sarkozy qui motive certains de ses compères européens, et des frappes à l'américaine sur l'armée de Khadafi. C'est décidé, l'armée française est en première ligne du nouveau conflit en Lybie. On peut se demander si cette action en Lybie à l'encontre des troupes de Khadafi , au delà d'être une intervention ordonnée par l'ONU, n'est pas également un mouvement en vue des élections présidentielles.

   Des véhicules appartenant aux forces de Kadhafi sont bombardées par la coalition.

                 Crédits photo : GORAN TOMASEVIC/REUTERS

Les sondages dans l'opinion au plus bas, avec un flash back mésaventureux sur l'accueil princier de Khadafi à Paris en 2007, donnent à penser que l'action en Lybie effectuée depuis hier ne serait pas qu'une bonne action en faveur du peuple lybie qui mérite évidemment une grande attention.

On se pose la question simplement des intérêts sous-jacents au conflit qui ont poussé la présidence française de se mettre en première ligne dans ce conflit, d'accueillir à Paris le sommet pour l'intervention en Lybié. Il faudra également intervenir au Congo, en Côte d'Ivoire, au Zimbabwe.

Nous ne nous plaignons pas de l'action militaire nécessaire et ordonnée par l'ONU, nous posons simplement la question de savoir pourquoi nous ? Pourquoi les allemands ont refusé de nous emboîter le pas ? Pourquoi ce conflit ? Quelles vont être les conséquences de ces actions ?  Quelle sera la réaction de l'opinion publique du Monde arabe ? Y aura-t-il des civils tués suite à nontre intervention ? L'ambassadeur français sur place ne l'espère pas comme il l'a indiqué ce matin sur Europe 1. C'est déjà ça mais tout cela aurait dû être fait avant que Khadafi reprenne tout le pays.

Il est vrai que de laisser les autres attaquer notre récent et fréquentable ami Khadafi aurait donné une mauvaise image, comme cette photo sur le perron de Sarkozy et Khadafi il y a 3 ans seulement se serrant la main chaleuresement. Un tableau d'horreur, au vu des récentes exactions organisées par le dictateur, qui a mystérieusement disparu il y a quelques semaines du site internet de l'Elysée.

Nous avons donc été hier les premiers à frapper en Lybie, et nous serons les "leaders" de cette guerre que certains observateurs craignent plus longue qu'il n'y paraît.

Il sera intéressant de voir le rebond effectué dans les sondages d'opinion de Sarkozy qui utilise peut être l'international pour se sortir d'un bourbier hexagonal.

Source : lefigaro.fr

http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/20/01003-20110320ARTFIG00032-libye-kadhafi-fustige-l-agression-de-la-coalition.php