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Oui au Front Républicain

Publié le 21 mars 2011 par Arnaud Lehmann

A quel jeu joue aujourd’hui l’UMP ? Nicolas SARKOZY a ouvert la boîte de Pandore en 2007 dans l’espoir de siphonner l’électorat du Front National. Une stratégie qui lui a permis de s’installer à l’Elysée, mais dont les limites sont atteintes.

Aujourd’hui, l’UMP cumule les échecs électoraux, le Président de la République bat les records d’impopularité et voilà que l’on renoue avec le même procédé. On constate cependant que le résultat s’inverse et que le Front National bénéficie de la manœuvre. Au point d ‘éliminer la « majorité présidentielle » dès le premier tour dans un certain nombre de cantons. Un scrutin qui n’est pourtant pas favorable à la formation fondée par Jean-Marie LE PEN.

Les thématiques abordées par le chef de l’Etat et son mouvement ouvrent la voie à la normalisation des thèses du parti d’extrême droite. C’est un jeu dangereux. Il n’est pas surprenant ainsi de voir des électeurs de la « majorité »  se tourner vers  la mouvance lepeniste si l’on fait sauter les verrous idéologiques qui devraient séparer ces deux mouvances.

J’estime que le refus du front républicain face au FN est inacceptable.

Aujourd’hui, le parti de Nicolas SARKOZY, sous la houlette de Jean-François COPPE, prend une voie qui pourrait le conduire à se fondre dans le parti de Marine LE PEN aux yeux de bons nombres de nos concitoyens. Qui en profitera de la copie ou de l’original ? L’UMP me semble rechercher son élimination dès le premier tour en 2012. C’est bien souvent à ses dépends que l’on joue avec le feu.

Il me paraît évident qu’il faut faire obstacle à cette poussée du Front National. Il est troublant de constater que la gauche n’hésite pas à appeler à voter pour l’UMP quand c’est nécessaire et d’entendre au contraire  l’UMP se radicaliser, rejetant et la gauche et le mouvement de Mme LE PEN.

Je déplore l’attitude des responsables du parti présidentiel et ce souhait de ménager l’électorat frontiste dans un souci de report au second tour d’une élection présidentielle qui semble mal engagée pour Nicolas SARKOZY.

La montée de l’extrême droite témoigne d’un malaise dans notre société, les réponses aux difficultés de nos concitoyens ne sont pas à chercher dans un registre populiste et démagogique. Les principes républicains ne sont pas négociables.


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