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Peur dans la ville de Paris

Publié le 21 mars 2011 par Cardigan @onlyapartmentsF

Au début de l’année 1998, paraissant pressentir sa propre mort qui arriva quelques mois plus tard, le poète anglais Ted Hughes fit imprimer une collection de poèmes-cartes écrits à la première personne et qui s’étalent sur une période de plus de 25 ans, dirigés presque en totalité envers sa première épouse, la poète américaine Sylvia Plath, qui s’était suicidé de 35 ans auparavant.

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Il s’agit de Birthday Letters (lettres d’anniversaire ), un livre surchargé de beauté où pour la première fois Hughes élabore, depuis la première fois qu’il la vit au Strand  de Londres sur une photo de groupe d’étudiants Fullbright, la question de la mort et l’absence de Plath et l’intense, magnifique et dramatique vie qu’ils ont partagée.

De ce recueil de poèmes, nous savons que derrière son mariage modeste le jour de Bloomsday (le 16 juin) dans la paroisse de St George of the Chimney Sweeps du quartier londonien de Holborn— qui sur son hôtel, où Plath vit le ciel s’ouvrir et lui montrer des richesses murs pour qu’elle tombe sur nous. », Hughes en lévitation à ses côtés, s’est vu « soumis à un temps bizarre : le futur ensorcelé – tous deux s’en iront à Paris pour leur voyage de noces.

Là-bas, alors que Plath revivait avec enthousiasme le mythe de la ville que nous devons à Stein, Hemingway, Fitzerald, Miller et au reste des Américains de la génération perdue, pour Hughes, seulement existait « la capitale / de l’occupation au vieux cauchemar / je lisais chaque cicatrice de balle sur les pierres de taille du quai / avec une sinistre sensation familière, / et regarder fixement la manière affligée avec laquelle le sol laissé le trottoir exposé / En dessous… ».

Il n’est pas difficile de partager les sensations du poète anglais quand on visite la capitale française. Au bout du compte, dans l’imaginaire de l’Occident, la ville a toujours été liée d’une certaine manière à la révolution et à la guerre, qu’il s’agisse de la révolution bourgeoise qui déclenchèrent les événements de 1789, la commune de Paris de 1871 – nous faisons ici référence à comment Oscar Wilde aimait cheminer au travers des ruines brûlées de l’antique palais des Tuileries et commenter que chacune de ces pierres noircies était un chapitre de la Bible de la démocratie – les deux guerres mondiales, les lumineuses, chargées d’espoir et vibrantes semaines de mai 1968 ou les récents troubles dans les banlieues.

C’est précisément cela que semble être l’objectif de l’exposition leur envie de qui peut se voir jusqu’au 17 avril à la Monnaie de Paris http://www.monnaiedeparis.fr/ dans les mots du journaliste et académique Max Gallo, chargé d’incantations de l’exposition – qui montrent les images réelles et fit Is de la ville durant la guerre – « faire exploser le décor qu’est Paris » et en nous rappelant ses temps particuliers où Paris était un champ de bataille

Paul Oilzum Only-apartments Author
Paul Oilzum


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