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Sondages sur le nucléaire : qui dit vrai ?

Publié le 22 mars 2011 par Bioaddict @bioaddict
Deux sondages sur l'énergie nucléaire, l'un commandé par EDF, l'autre par Europe Ecologie, montrent des résultats très différents sur les choix à faire concernant cette filière. Qui croire ?

La catastrophe qui se déroule sous nos yeux au Japon nous rappelle cruellement les dangers potentiels de l'énergie nucléaire et les limites de la technique et des mesures de sécurité. Et elle nous amène à nous demander si le prix global à payer pour bénéficier de cette énergie n'est pas trop élevé.

Pour connaître l'opinion des Français sur cette question fondamentale pour notre société, EDF, partie prenante du nucléaire, et Europe Ecologie Les Verts (EELV), qui milite pour l'abandon du nucléaire civil, ont donc commandé un sondage d'opinion. Et les résultats sont très différents.

Ainsi, le sondage TNS Sofres commandé par EDF réalisé entre le 15 et le 17 mars révèle que " seulement " 42% des Français sont " favorables à la demande des écologistes d'abandonner la production d'électricité nucléaire en France le sortie du nucléaire ". Alors que le sondage IFOP commandé par EELV, réalisé entre le 15 et le 17 mars, révèle que 70% des Français sont favorables à la sortie du nucléaire. 51% sont pour un arrêt immédiat à 25-30 ans et 19% sont pour une sortie immédiate.

Quel sondage croire ?

Il est clair que le contexte électoral actuel peut conduire les Français à se prononcer en fonction de considérations plus politiques qu'écologiques.
Ainsi, il n'est pas étonnant de voir dans le sondage IFOP que 56% des sympathisants PS et 65% du Front de Gauche, historiquement opposés à l'énergie nucléaire, sont favorables à la sortie progressive du nucléaire , alors que 55% des sympathisants UMP disent vouloir que se poursuive le programme nucléaire, en accord avec Nicolas Sarkozy et Eric Besson.

A l'évidence de nouveaux sondages d'opinion vont devoir être effectués après les élections pour y voir plus clair sur un débat aussi important et que des calculs politiques ne doivent pas venir brouiller.

Hervé de Malières

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